AGPB : l’optimisme du nouveau président
Comme indiqué brièvement dans notre édition d’hier, c’est Philippe Pinta qui a été élu à la présidence de l’AGPB à l’occasion du conseil d’administration de cette organisation professionnelle réuni le 26 courant.
Il succède donc à Henri de Benoist qui avait tenu ce poste pendant 19 ans, avant d’annoncer la semaine dernière, son intention de mettre fin à son mandat. Philippe Pinta est agriculteur dans l’Aisne, sur une exploitation de 260 hectares, produisant céréales, protéagineux, betteraves, pommes de terre et bovins à l’engrais. Il était secrétaire général de l’AGPB depuis 2000 ; il est remplacé à ce poste par Christoph Büren. Le reste du bureau est inchangé, ce qui exige une petite précision de vocabulaire par rapport à notre écho d’hier : Jean-Jacques Vorimore n’«accède » pas à la vice-présidence de l’AGPB mais la conserve. Henri de Benoist demeure président d’Unigrains et d’Inter Céréales. En revanche, on ignore encore s’il se maintiendra à la présidence de Céréaliers de France, ou s’il y sera remplacé par Philippe Pinta.
Le nouveau président de l’AGPB, dans une courte allocution a assuré qu’il mettrait « la priorité sur la construction de l’avenir des exploitations céréalières », soulignant que la mise en place de la nouvelle PAC, « q ui est une par rapport au passé, est l’occasion de nous (les céréaliers) repositionner sur l’avenir ». Sujet qui figurera en bonne place dans les débats du prochain congrès de l’AGPB, au mois de juin à Lille.
La Chine, un nouvel espoir
Le président Pinta, appuyé par Henri de Benoist, a par ailleurs affirmé sa confiance dans l’avenir de la production céréalière française dans un marché mondial où la demande augmente plus vite que la production. Il a salué la décision de la Commission sur le principe de l’ouverture de restitutions à l’exportation de blé, approuvé par Jean-Jacques Vorimore, président de France Export Céréales. celui-ci espère que le montant des restitutions (que l’on connaîtra à l’issue du Comité de gestion du 3 février), permettra de redonner au blé français sa compétitivité par rapport à celui de la zone dollar. Si tel est le cas, J.J Vorimore estime que les ventes à l’Égypte, au Maghreb et vers nos clients traditionnels où le dérèglement monétaire facilitait l’accès à nos concurrents, pourront reprendre et il n’écarte pas la possibilité d’un nouveau contrat Chine en fin ou en intercampagne.