Agneau : Aprovia mise sur Internet
Fort de 300 éleveurs, dont 200 spécialisés en ovins viande (parmi lesquels 120 produisent du Label Rouge), 80 convertis aux ovins lait et 20 ayant opté pour la viande bio, le groupement Aprovia réunit aujourd’hui 60 000 brebis et commercialise 80 000 ovins par an (dont agneaux Lacaune, brebis de réforme, etc.). « Nous produisons surtout 36 000 agneaux sous la mère, dont 80 % sont labellisables et 17 000 seulement vendus sous Label Rouge (soit 47 % environ), témoigne Philippe Tabardel, président d’Aprovia. La vente sous Label a progressé entre 1993 et 2004, puis elle s’est mise à stagner, c’est pourquoi avec la société Greffeuille, qui abat et commercialise notre production, nous avons mis au point un site Internet, afin de développer la vente directe au consommateur et à destination de la clientèle des restaurants gastronomiques. Nous possédons aussi un site Internet pour vendre nos agneaux bio, soit environ 2 000 bêtes par an. »
Un cahier des charges plus rigoureux
Le cahier des charges du Label Rouge régional Agneau fermier élevé sous la mère a également été révisé et accepté par l’INAO. « Nous en avons profité pour présenter un cahier des charges plus rigoureux, avec une durée d’allaitement plus longue et un âge d’abattage plus restreint, précise Bernard Greffeuille, responsable du développement de la société Greffeuille, à Capdenac (Aveyron). Nous pensons que le lait est un élément essentiel pour la qualité de l’agneau qui est gardé sous la mère jusqu’au dernier moment. La dénomination du nouveau label est désormais Agneau laiton Label Rouge. » Aprovia produit environ 8 000 agneaux de ce type.
Enfin, la filière place de nombreux espoirs dans le projet de pôle de découpe et de cuisson qui commence à se concrétiser, sur la commune de Rignac, dans le cadre du Pôle d’excellence rural Agneau d’Aveyron. Sa construction devrait commencer début 2008 et durer sept mois. On y trouvera une activité de découpe, aujourd’hui réalisée à Capdenac, du conditionnement sous vide et la fabrication de produits précuisinés sous vide, à remettre en température, destinés notamment aux restaurateurs, aux traiteurs haut de gamme, etc. « L'objectif est de passer 500 agneaux par semaine d’ici un à deux ans », précise Bernard Greffeuille. « Nous croyons beaucoup aux retours sur investissement de ce nouvel outil », conclut Philippe Tabardel.