Activité record du port de Nantes St-Nazaire
Le port autonome de Nantes Saint-Nazaire a de nouveau battu un record historique, avec 34,5 millions de tonnes de marchandises en transit sur l'année 2005. Le grand port de la façade atlantique a progressé de 5,8 % en un an (3 % pour l'ensemble des ports français), après une année 2004 déjà record.
Dans un contexte mondial de forte demande en énergie, le port situé dans l'estuaire de la Loire a vu ses trafics dédiés -gaz, pétrole et charbon forment déjà 70 % du transit du port- augmenter de 9,2 %, selon Laurent Buvry, chef du service commercial du port autonome.
Les vracs secs pour l'alimentation animale (2,118 millions de tonnes) se sont également bien comportés : + 3,7 % « alors que les fabrications ont baissé de 4 % en 2005 en Bretagne», souligne Laurent Buvry. Une bonne année réussie à contre marché.
Situé au cœur du bassin qui concentre 70 % des fabrications d'aliments du bétail (Bretagne, Pays de la Loire et Poitou-Charente), Nantes-Atlantique a vu progresser pratiquement toutes les matières premières. Les volumes en soja (2 millions de tonnes, soit 90 % du vrac sec) profitent du succès du soja non tracé et garanti non OGM en provenance du Brésil (600 000 tonnes), notamment pour Terrena. Mais le soja en PCR négatif (moins de 1 % d'OGM) ou standard progresse aussi. « La question maintenant, c'est ce que vont devenir les volumes de soja garantis sans OGM, alors que le Brésil vient d'autoriser la culture d'OGM ».
A la marge, d'autres matières premières progressent sans se faire voir : palme en provenance d'Indonésie pour 100 000 tonnes, citrus (Floride principalement) pour 50 000 à 60 000 tonnes.
Les tourteaux de colza se développent également en provenance d'Allemagne par cabotage. Ce sont des coproduits de la filière diester allemande, la première d'Europe.
Le port autonome accueillera à partir de 2007 des trafics autrement plus significatifs d'oléo protéagineux destinés à la fabrication de biocarburants. Dans un an et demi Diester Industrie mettra en service son usine dédiée à Saint-Nazaire.
Quant aux exportations de céréales, elles ont fait un bond de 26 % en un an à presque 1 million de tonnes. Nantes-Atlantique revient ainsi au niveau qu'elles avaient en 2003.