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Activité en portuaire, mais cours baissiers

Les chargements de blé dans les ports de l'Hexagone s'accélèrent. Cette activité ne compense toutefois pas la hausse de l'euro et les cours se replient. La sole céréalière progresse encore selon les premières estimations du ministère.

Période du 2 au 8 décembre. La brusque remontée de l'euro face au dollar a provoqué une baisse des cours du blé sur le marché à terme Euronext, accompagnée par le marché physique qui a abandonné 4 euros en une semaine en s'affichant le 8 décembre à 166 euros, rendu Rouen. Plus positivement, on notera la bonne activité en portuaire avec des chargements dans les ports français, à destination des pays tiers, qui ont accéléré, comme prévu, la cadence. Pour la période du 28 novembre au 2 décembre, près de 220 000 tonnes (t) de blé ont été embarquées à Rouen, dont 95000 t à destination de l'Indonésie (intéressante diversification). 75 000 t ont été chargées à La Pallice, tandis que Dunkerque constatait au 30 novembre une progression, depuis le début de la campagne, de 10 % par rapport à l'an dernier, avec 1,1 million de tonnes (Mt). Enfin, les bateaux attendus pour la semaine 50, représentent 534000 t, avec deux destinations principales : l'Algérie, 190 000 t, et l'Égypte, 186 000 t. Des embarquements qui vont permettre de désengorger les silos portuaires ; celui de Dunkerque et ceux de Sénalia et de Socomac à Rouen ont ainsi pu rouvrir. Par ailleurs, les tirages de certificats d'exportation ont atteint un niveau élevé, 1 Mt pour l'ensemble de l'UE la semaine dernière. Le conseil céréales de FranceAgriMer, cette semaine, donnera une indication sur le degré d'espérance des exportateurs.

Bonne surprise également pour l'orge après la douche froide chinoise : un chargement attendu de 60000 t vers l'Arabie saoudite. Néanmoins, l'orge, à l'image du blé, accuse un repli. La concurrence des orges de brasserie austra-liennes risque de peser sur le marché. Les prix du maïs, comme ceux du blé, avaient connu à Chicago le soutien du repli du dollar, malgré des exportations plutôt décevantes. La dégringolade du prix du pétrole entraînant la baisse du soja pénalise aussi les céréales américaines. Mais la baisse de Chicago n'a pas influencé notablement les cotations d'Euronext, ni le marché physique français du maïs dont les prix se stabilisent dans un cadre d'échanges étroit.

En route vers l'abondance ?

Selon les premières estimations du ministère de l'Agriculture, les emblavements de céréales d'hiver sont en hausse, avec 7,34 millions d'hectares (Mha) contre 7,22 Mha l'an dernier, soit une progression de 1,6 % et de 5,7 % sur la moyenne quinquennale. La sole de blé tendre atteindrait 5,22 Mha, soit 1,5 % de plus que l'an dernier. La reprise du blé dur se confirme, +11,6 %. Les surfaces d'orge augmenteraient de 1,5 % sur 2015, avec 1,32 Mha, soit une progression sur cinq ans à +15,5 %. P. Gautron

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