Abattoir du Gévaudan : le chantier est lancé
L’abattoir va s’installer dans la future zone alimentaire d’Antrenas, avec le soutien des communes du Gévaudan.
Ce sera « une vitrine pour l’élevage lozérien », annonce le conseil général de Lozère. Le futur abattoir d’Antrenas, dont la première pierre a été posée, remplacera l’actuel abattoir de bovins et de petits ruminants de Marvejols. Il doit être mis en service à l’automne 2011.
Le département comptait quatre abattoirs quand la réflexion s’est engagée en 2005 : Langogne, Florac, Marvejols et Saint-Chély-d’Apcher. Tous avaient besoin de lourds investissements pour répondre aux nouvelles normes. Le ministère de l’Agriculture préconisait d’en conserver un seul. Il en restera finalement deux : Antrenas et Langogne. L’abattoir de Marvejols qu’Antrenas va remplacer abat 55 % de gros bovins et 25 % d’agneaux. Dominé par les signes officiels de qualité (55 % des volumes transformés), ses deux produits phares sont la viande bovine Fleur d’Aubrac et l’agneau de Lozère Elovel.
L’abattoir de Langogne est surtout spécialisé en porcs. Les travaux indispensables à cet outil de 4 500 tonnes annuelles sont cofinancés par l’État et les collectivités. L’abattoir de Florac est fermé et celui de Saint-Chély-d’Apcher répond à une demande très confidentielle (700 t).
C’est la communauté de communes du Gévaudan qui entreprend de construire le nouvel abattoir d’Antrenas et d’aménager la future zone d’activités alimentaires où il prend place. Cette zone d’activités devrait « rapidement attirer d’autres entreprises de transformation de produits carnés ». Il est proche de l’autoroute et fait le lien entre la Margeride et l’Aubrac, les deux principales régions productrices de viandes. Le bâtiment, de 3 000 m2, normé HQE (haute qualité environnementale) et selon les principes de l’écogestion, pourra être complété d’un atelier de découpe de 1 000 m2. Sa capacité est évaluée entre 4 500 à 5 000 t (extensible à 7 000 t). La société d’économie mixte locale « Abattoirs du Gévaudan », comprenant les collectivités locales et 15 actionnaires privés, finance à 60 % les plus de 6 millions d’euros d’investissement (aux côtés de l’État, de la Région et du département). Elle assurera la gestion et le fonctionnement de l’outil. Cobévial, par l’intermédiaire de sa filière Languedoc Lozère Viande, en restera le principal utilisateur.