Abattage rituel : les services de l’Etat se mobilisent
L’OABA (Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoir) et Al-Kanz, journal en ligne communautaire, réagissent différemment aux prises de position de l’UFC-Que-Choisir à l’égard des filières de viande d’animaux abattus rituellement. L’association de protection animale OABA se félicite que la revue consumériste, dans son édition de février, « dénonce l’absence de traçabilité des viandes « rituelles » commercialisées et la tromperie des consommateurs ». La revue met l’accent sur ceux qui consomment à leur insu de la viande « rituelle ». Le site internet Al-Kanz se réjouit de son côté que l’UFC ait saisi la DGCCRF et la DGAL afin que ces directions diligentent des enquêtes sur les garanties d’utilisation de la mention halal. Selon le directeur de la fédération des abattoirs prestataires de service (Fneap), André Eloi, le sujet est à ce point sensible que les cabinets de François Fillon et de Bruno Le Maire sont sur le point d’adresser une note aux services de l’Etat sur le terrain, les enjoignant de contrôler les aspects techniques et les circuits de distribution. Cette initiative intervient alors qu’une nouvelle réglementation obligera sous peu les abatteurs à obtenir le feu vert administratif pour recourir à l’abattage dérogatoire sans étourdissement. Une législation autant saluée à la Fneap que par les industriels du Sniv-SNCP.