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70,5 Mt de céréales, et après ?

Dans les conditions actuelles des récoltes et du marché, la prochaine campagne de 2009-2010 pourrait s’achever sur un stock record de 3,4 millions de tonnes. L’intervention serait alors inévitable.
Période du 9 au 14 septembre. Dans nos dernières éditions, nous avons commenté les estimations de récolte céréalières présentées au conseil spécialisé céréales de FranceAgrimer, confirmées à quelques détails près par le service de la statistique et de la prospective du ministère de l’Agriculture, qui place la récolte céréalière totale à un niveau record de 70,6 millions de tonnes, effaçant celui de 2004.
C’est donc sur les bases de cette exceptionnelle récolte que le conseil de FranceAgrimer a fondé ses premiers bilans prévisionnels de la campagne 2009-2010.
Les bilans prévisionnels sont voués à être ajustés et révisés au fur et à mesure de l’avancement de la campagne. Ils n’ont pas valeur d’objectifs mais permettent, à travers les estimations de ressources et d’utilisation, d’envisager le stock de report d’équilibre du bilan. Un bilan qui s’annonce lourd pour le blé et l’orge, mieux équilibré pour le blé dur et le maïs.
Ces deux derniers produits échappent à la surabondance générale et les ressources, dont une collecte de 1,96 millions de tonnes proche de l’an dernier, devraient trouver à s’écouler sans trop de problème malgré la baisse des exportations de 330 000 t. Le stock de report, bien que supérieur de 22 % à celui de 2008-2009, resterait dans une marge raisonnable de 145 000 t.
Pour le maïs, l’équilibre se réaliserait surtout grâce à une collecte en baisse de près de 800 000 t, compensant une baisse des incorporations dans l’alimentation animale de 450 000 t, les exportations étant projetées en hausse de 200 000 t en raison des espoirs de ventes à l’Union européenne, tandis que celles aux pays tiers perdraient 160 000 t.
Blé et orge : l’intervention en dernier ressort
Le temps se gâte avec le blé tendre et l’orge. La collecte de blé tendre atteindrait (selon ce premier bilan) un million de tonnes de plus que l’an dernier, à 33,1 millions de tonnes, et les ressources totales également. Les utilisations intérieures seraient dopées par l’augmentation des incorporations par les Fab (+ 400 000 t) et la progression de celles destinées à l’éthanol. En revanche, les exportations vers les pays tiers baisseraient de 1,1 million de tonnes, à 8,5 millions de tonnes, ce que certains observateurs jugent optimiste. Le stock de report serait ainsi l’un des plus lourds jamais connus, à 4,2 millions de tonnes. Les prix actuels traduisent déjà cette perspective (voir ci-contre).
Le constat est le même pour l’orge dont l’augmentation des ressources, due à une récolte record et à un gros stock de report, est estimée à 1,4 million de tonnes alors que les utilisations intérieures sont maintenues à 2,6 millions de tonnes, les exportations étant revues en baisse de 400 000 t.
Dans ces conditions, la prochaine campagne s’achèverait sur un stock record de 3,4 millions de tonnes. L’intervention paraît inévitable.

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