650 000 boîtes de corned beef rappelées
La société choletaise Covi, dont 650 000 boîtes de corned-beef ont été rappelées en décembre, a demandé la nomination d'un expert auprès du tribunal de commerce pour « établir les responsabilités» de ses fournisseurs, a indiqué hier son avocat Michel Quimbert. Les produits en cause ne présentent « aucun risque pour la santé, car le processus industriel de conserve de viande prévoit stérilisation et pasteurisation», a souligné Me Quimbert, mais « Covi va avoir un préjudice énorme en raison du rappel de ces articles». Le ministère de l'Agriculture a confirmé dans un communiqué l'existence de lots de matières premières « non conformes aux règles sanitaires en vigueur». « Il s'agissait de déchets de découpe qui n'étaient pas aptes à la consommation humaine», précise-t-il, affirmant que les produits « ont été retirés des magasins». L'affaire, révélée hier par Le Parisien, débute le 28 novembre dernier par un contrôle des services vétérinaires du Maine-et-Loire chez Covi. L'inspection porte sur 22 tonnes de viande de bœuf congelée, réceptionnée quatre jours plus tôt en provenance de l'usine Charal d'Egletons (Corrèze), explique le quotidien. Six pains sont choisis au hasard sur quatre palettes et des traces de « lésions hémorragiques » sont décelées sur cinq échantillons. On découvre dans un autre stock que de la viande, provenant de la Soviba, contient des « chutes d'ateliers de découpe ». Face à ces constats, une alerte sanitaire européenne est déclenchée le 21 décembre en France, mais aussi en Angleterre, en Irlande, en Belgique et en Grèce. Le parquet d'Angers tente maintenant de comprendre comment de la viande de catégorie 3 a pu se retrouver dans des préparations destinées à la consommation humaine.