A 50 ans, Pignol fête sa victoire sur les saisons
La saisonnalité, bête noire des bilans de tous les traiteurs de France ne passera plus par Pignol. L’entreprise lyonnaise qui souffle ses 50 bougies vient d’annoncer - à l’occasion d’une réception- qu’elle réalisait 12 millions d’euros de chiffre d’affaires (contre 11,4 millions d’euros en 2003) répartis à égalité entre l’activité de vente directe de produits et les réceptions traiteur.
Une victoire acquise de haute lutte par le stratège lyonnais de la galantine. « Nous ne voulions plus être dépendants d’une activité aussi saisonnière de celle des réceptions traiteur, alors il y a 6 ans, nous avons axé notre stratégie de développement sur la vente directe,» explique Françoise Pignol qui dirige l’entreprise de 140 salariés aux côtés de son mari Jean-Paul, fils du fondateur et chef de l’enseigne depuis 1989.
Développement de la chocolaterie
En effet, aujourd’hui, Pignol compte 6 magasins et restaurants implantés dans le centre de Lyon, une activité livraison de plateaux-repas (35 000 unités/an) pour les entreprises et aussi une concession exclusive jusqu’en 2008 pour la restauration à l’intérieur du parc des expositions de Lyon, Eurexpo. Ainsi, le nombre de clients servis chaque année dans les boutiques et restaurants est évalué à 500 000 et à 300 000 pour ceux concernés par les réceptions, banquets, congrès et plateaux-repas.
Pour assurer une qualité constante des produits, la fabrication de l’intégralité des produits est effectuée au laboratoire de Brignais qui jauge 2600 m2 et qui est aménagé sur le principe de la marche en avant. Cette unité emploie à elle seule 82 personnes et s’articule autour de 8 laboratoires représentants les métiers exercés par l’entreprise : la pâtisserie, la glacerie, le tour et la boulangerie, la charcuterie, la cuisine chaude, la cuisine froide, le four et enfin la chocolaterie.
D’ailleurs, l’activité de ce dernier laboratoire vient d’être renforcée par l’acquisition d’une nouvelle ligne d’enrobage de chocolat noir pour un investissement de 45 000 euros. L’ancienne ligne a quant à elle été dédiée à l’enrobage des bouchées au chocolat au lait. « Nous avons souhaité renforcer la chocolaterie car il s’agit d’un produit haut de gamme à forte valeur ajoutée,» ajoute Jean-Paul Pignol . « Nous comptons énormément sur le développement des produits chocolatiers en période de fêtes carillonnées», conclut-il. Un nouvel axe de développement pour ce pâtissier de formation qui a fait ses classes chez Lenôtre.