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44 tonnes autorisées, la question des essieux inquiète

Après des mois d’attente, la satisfaction chez les professionnels, autorisés à passer de 40 à 44 tonnes en charge transportée, est tempérée par l’inquiétude à moyen terme quant à l’obligation d’un sixième essieu.
Le téléphone sonne sans cesse depuis le 18 janvier chez TSCI (groupe Vrac +) qui fournit des remorques aux industriels de l’alimentation animale comme aux transporteurs de produits agricoles et agroalimentaires en vrac. Les questions des clients sont triples : « Est-ce que mon matériel d’aujourd’hui peut rouler avec 44 tonnes et jusqu’à quelle date ? Est-ce qu’il est judicieux d’investir tout de suite pour renouveler le camion que je devais changer en cinq essieux ou en six essieux ? Est-ce la fin du marché de l’occasion pour les cinq essieux ? »
Le collectif des associations bretonnes pour le 44 tonnes, mené par Feedstim Avenir, souligne aussi une double problématique du court et du moyen-long terme : « Le 44 tonnes est incontestablement une avancée sur un dossier qui dure depuis trop longtemps, souligne ainsi Laurent Morin, délégué général. Mais attention, nous sommes sur un dossier très politique, sur lequel les aspects techniques ont été trop souvent oubliés, le six essieux étant apparu tardivement dans les discussions et sans que nous puissions argumenter ».

Quel gain économique ?

Les professionnels bretons sont en tout état de cause mobilisés contre le sixième essieu qui risque de rendre la nouvelle réglementation inopérante sur le terrain, en tous cas très loin des 11 % de gain économique promis par le président de la République. Ils estiment que le gain total d’un 44 tonnes assorti d’un sixième essieu serait au plus de quelques pourcents, qui de toutes façons seraient absorbés par l’écotaxe. Deux raisons à cela : le surcoût pour un sixième essieu pourrait aller jusqu’à 20 % en termes d’investissement, et le marché de l’occasion cinq essieux disparaîtrait. Or, la revente constitue un élément incontournable de l’équilibre économique des transporteurs. « Nous demandons la mise en place dans l’Ouest et en Bretagne d’une mission interministérielle de suivi du 44 tonnes-5 essieux avec la participation des industriels car les avantages économiques mais aussi écologiques de ce format sont incontestables », déclare Laurent Morin.

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