4 M d’euros pour l’abattoir de Confolens
La ville de Confolens en Charente a décidé vendredi dernier de mettre la main à la poche pour que perdure l’activité de son abattoir. Au total, 4 millions d’euros seront dépensés d’ici 2012, financés en emprunt, assurant, d’après les élus, trois décennies de fonctionnement à une structure considérée comme la première du département et le leader national en matière caprine. Employant une quarantaine de personnes, Confolens, placé sous régie municipale, traite actuellement huit mille tonnes par an, toutes espèces confondues, et devrait atteindre rapidement la barre des dix mille.
Malgré ces bons résultats, l’abattoir connaît quelques difficultés, notamment sociales, et vient de perdre – provisoirement – un important client. Avec la mise aux normes européennes obligatoires et les nouvelles réglementations, il devenait incontournable de faire d’importantes dépenses et d’envisager notamment un agrandissement. Le maire Hervé Devillemandy a d’ailleurs présenté l’affaire à son conseil – aux côtés du directeur Didier Vial – en soulignant l’importance d’une décision qui engageait véritablement l’avenir de l’entreprise.
Pari risqué
Si le pari financier est risqué pour une petite commune comme Confolens, le projet n’en reste pas moins viable. Des initiatives en cours pourraient par ailleurs consolider ce dernier, avec la prise en charge de l’abattoir par la Communauté des Communes Confolentaises, et des augmentations de taxes. (+ 7% pour l’abattage, + 10% pour l’usage). En bout de lorgnette reste visée la fidélisation de la clientèle existante, et le développement d’une nouvelle, permettant d’absorber une dépense qui endettera la ville sur trois décennies. L’enjeu est de taille, pour un outil agro-alimentaire qui aura prouvé en 2006 sa fiabilité, avec un résultat estimé à 208.000 euros.