32e congrès de la fnicgv : demeurer la «charnière» du marché de la viande
Selon la tradition, le président Lemaire-Audoire (réélu la veille par acclamations à la tête de la Fédération) a, pour clore le 32e congrès de la Fédération nationale de l’industrie et des commerces en gros des viandes, tiré les conclusions de travaux qui venaient de se dérouler et brossé un vaste tableau des différents grands événements économiques, sociaux et politiques qui, depuis le Congrès de Lille, sont intervenus dans la vie du pays, influençant à des titres divers celle de la profession (…). Ces événements sont d’autant plus nombreux que le congrès de 1968 n’avait pu se dérouler comme prévu en raison, précisément, de troubles sociaux lourds de conséquences pour notre économique.
D’abord, la fiscalité : la mise en place de la TVA et la disparition de la taxe unique a constitué l’un des événements essentiels de la vie professionnelle depuis le congrès de Lille. Le président Lemaire-Audoire considère la TVA comme la meilleure forme d’impôt indirect mais conteste bien entendu certains critères d’application qui traduisent dans le secteur de la viande et plus précisément pour le circuit vivant une complexité dont on connaît les effets : l’indifférence, voire l’hostilité de la majorité des éleveurs et des marchands de bestiaux.
Ensuite, le plan d’équipement en abattoirs, considérablement remanié : ce texte est jugé «mauvais» par M.Lemaire-Audoire. Pour le président de la FNICGV, le but de la profession doit être la prise en main de l’exploitation des abattoirs si elle veut demeurer ce qu’elle est actuellement : la «charnière» sur laquelle s’articule le marché de la viande. (…) L’interprofession ? Le président fédéral n’y croit guère, du moins dans le sens de la loi-cadre à l’étude.