30 000 bovins échangés en 2006 : objectif atteint
Joël Barret, président du marché au cadran de Châteaumeillant (Cher) et éleveur, affichait sa satisfaction, la semaine dernière, lors de la présentation des résultats 2006. Avec plus de 30 000 bovins échangés, le marché enregistre une des plus belles performances des marchés français avec une progression de 9,76 % (lire notre édition du 9 février).
Créé en 1999 par un groupe d’éleveurs soucieux de valoriser à son juste prix leur production, le marché au cadran de Châteaumeillant a très vite trouvé sa place dans cette région d’élevage à dominante charolaise et limousine. Placé aux confins de quatre départements (Indre, Cher, Allier et Creuse), ce nouvel outil de commercialisation a su séduire les 1597 éleveurs qui sont actuellement actionnaires de la SA cadran Boischaut marché. En 2006, le chiffre d’affaires a dépassé les 26,4 millions d’euros, en progression de 11 %, et selon Joël Barret, « ces bons résultats sont à la fois liés à la progression des apports mais également à une année euphorique dans les tarifs pratiqués».
Pas suffisamment de vaches maigres
Avec un cheptel souche de qualité, la production régionale intéresse les exportateurs. L’offre en broutards progresse de 13 % et les laitonnes de 3,8 %. Plus de 70 % de ces animaux sont exportés vers l’Italie, l’Espagne ou l’Allemagne. L’an passé, le poids moyen des broutards commercialisés était de 368 kg vifs pour un prix de 2,70 euros, de quoi satisfaire l’ensemble des éleveurs, soit une valorisation moyenne de 993,6 euros.
Le secteur ovin réalise lui aussi une assez bonne performance, car dans un contexte de baisse de production, les volumes échangés sont stables (+ 1,08 %), avec 22 359 ovins commercialisés.
Les gestionnaires du marché sont toujours à la recherche d’amélioration pour permettre aux éleveurs et aux acheteurs de trouver le meilleur service. Une station de lavage est programmée dans les investissements pour fin 2007. Jérôme Cartron, le chef des ventes, fait remarquer que « le point le plus négatif de l’activité est la faible représentation de vaches maigres. Nous ne pouvons satisfaire la demande ». Avec une moyenne de 42 animaux l’an passé dans cette catégorie, les acheteurs potentiels ne font pas le déplacement. « Il faut que les éleveurs prennent conscience du prix qui leur permet de valoriser leurs animaux sur le marché », insiste le chef des ventes. Les objectifs, pour 2007, sont de progresser dans l’offre de broutards tout en maintenant un équilibre avec la demande, mais surtout de doubler le nombre de vaches, car le potentiel est là.