2008 : recul de 0,5 % du trafic fluvial
En 2008, le trafic fluvial a mieux résisté que la route et le fer, même si cette évolution globale masque de fortes disparités selon la nature des marchandises transportées et les bassins de navigation. Le fluvial tire surtout son épingle du jeu dans des secteurs comme l’agroalimentaire, les combustibles minéraux (charbons) et les engrais.
La filière agroalimentaire, qui a représenté plus du quart des trafics en 2008, reste le deuxième marché du transport derrière le BTP. C’est sur ce marché-là que la voie d’eau a enregistré sa plus forte progression (+8,7 % en t-km et +6,4 % en volume), que ce soit dans les denrées alimentaires ou dans les produits céréaliers (+7,2 % en t-km et +4,1 % en volume) grâce notamment à la forte hausse de la production de blé durant la dernière campagne. Les principaux bassins de navigation en ont tiré profit, notamment ceux du Nord-Pas-de-Calais (+15,2 % en t-km) et de la Seine (+14,2 % en t-km). Les combustibles minéraux constituent le second secteur porteur (+7,7 % en t-km). Les bassins de la Seine et du Rhône sont les premiers bénéficiaires du réapprovisionnement en charbon des centrales. Après une croissance observée en 2007 (+40 %), le transport des engrais a de nouveau connu une croissance de 5,8 %, à 264 millions de t-km. Pour VNF, la montée en puissance de cette filière serait « structurelle », conséquence de la restructuration logistique menée par les opérateurs de la filière. Par contre, les trafics de conteneurs, de transports de véhicules, de matériaux de construction, de produits métallurgiques, pétroliers et chimiques sont en nette baisse. Au total, le trafic fluvial s’est élevé à 7,5 milliards de t-km (-0,5 %) et à 60,2 Mt en volume (-2,6 %). Si les trafics intérieurs progressent de 2,2 %, par contre les trafics internationaux chutent de 4,4 %.