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2006, année clémente pour la production porcine

Le prix de base du porc vif en France a atteint 1,223 e du kilo en moyenne, en progression de 5,52 %, vient de révéler le Marché du porc breton, qui fixe deux fois par semaine à Plérin la référence de prix de la carcasse de viande de porc en France. Il s’agit de la meilleure moyenne annuelle depuis 2001 (1,451 e). Ce prix a été établi alors que la production dans l’Europe à 25 a progressé de l’ordre de 0,5 à 0,8 %, précise le directeur du MPB, Jean-Pierre Joly. L’extrême sensibilité d’un marché sur lequel une variation de 1 à 2 % en volume peut doper ou faire chuter les prix de 20 à 40 % ne s’est pas ressentie en 2006.

Plusieurs facteurs peuvent l’expliquer. D’abord la bonne demande mondiale qui a dynamisé les ventes à l’export et soutenu les prix sur le marché intérieur. La France, troisième producteur européen derrière l’Allemagne et l’Espagne a réalisé entre 20 à 25 % de ses ventes à l’export. Notamment en Russie qui a diversifié ses achats après les difficultés sanitaires survenues dans les élevages brésiliens.

Début ou fin du cycle?

Ensuite du fait de la crise de la grippe aviaire. Les prix de la viande de porc en France n’ont pas augmenté simultanément à la baisse de la consommation de viande de volaille, mais ont rebondi peu après. « Habituellement, les abatteurs congèlent au printemps pour déstocker tout au long de l’été, explique Jean-Pierre Joly. En 2006, seule de la viande fraîche s’est retrouvée sur le marché».La donne semble s’être modifiée. D’août 2006 à décembre 2006, il y eût les plus hauts (1,462 e) et plus bas (1,007 e) cours de l’année. Ce dernier cours résulte d’une baisse technique due au décalage de production consécutif aux quelques semaines de canicule de l’été, tempère Joly. Ce niveau de prix bas devrait se maintenir dans les « deux à trois premières semaines de 2007 », selon le MPB. Après ? Nul doute que les éleveurs appelleront de leurs vœux une remontée des cours pour faire face à la flambée des coûts de production. A l’analyse des cours des 24 dernières années, le prix de 2006 traduit un pic dans un cycle de prix. La question est : est-ce le début d’un cycle de prix haut, ou la fin ? Jean-Pierre Joly ne se prononce pas.

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