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2005 : péril sur les grandes marques

La veille de Noël, Bercy a essayé de calmer le jeu entre distributeurs et industriels en annonçant, sa détermination à réformer rapidement la loi Galland. La date n’est pas encore fixée, mais Hervé Gaymard et Christian Jacob organiseront une réunion le 5 ou le 6 janvier prochain pour tenter de trouver une issue sur les tarifs 2005.

Si le gouvernement semble vouloir s’immiscer dans ce conflit c’est qu’il craint la perte d’influence des grandes marques et la montée du hard discount. Certes, à l’heure des fêtes, la conjoncture est plutôt à l’embellie. Mais industriels et distributeurs le savent, le pouvoir d’achat des Français ne progresse pas. Il y a fort à parier qu’en 2005, ils préféreront à nouveau se serrer la ceinture pour acquérir un appareil photo numérique ou s’abonner à l’internet haut débit.

La tendance n’est pas nouvelle : en 2003, les dépenses alimentaires ont stagné pendant que les achats en biens et services des technologies de l’information et de la communication progressaient de 8,1 %. L’engagement de baisse des prix de 2 % signé le 17 juin par distributeurs et industriels n’a pas eu l’effet escompté. Au 28 novembre dernier, le curseur n’était encore qu’à -1,76 % sur les prix des grandes marques. Et de l’aveu même de l’association représentant les fabricants de ces produits (Ilec), « la baisse des prix constatée depuis le mois de juillet n’a en rien profité au marché. La déflation guette. […] La consommation est en péril », indique-t-elle dans un communiqué daté de début décembre.

Accrocs aux marques vestimentaires, les Français se réfèrent désormais de plus en plus aux MDD pour leur alimentation. Dans leur guerre face au hard discount, les distributeurs ont beaucoup misé sur leurs marques propres, baissant les prix et lançant des MDD 1er prix. Intermarché a réduit de 2,5 % le prix de ses MDD standard depuis janvier et de 4,5 % celui de ses MDD 1er prix.

« On va reprendre des parts de marché au hard discount… On va avoir les mêmes produits, et les mêmes prix », déclarait récemment devant la presse Serge Papin, dg de Système U. Alors forcément quand les industriels parlent aujourd’hui de hausses de tarif et demandent aux distributeurs de réduire leur marge arrière, les dents grincent.

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