2005, l’année de l'envol du Melon de Cavaillon
Le dossier IGP du Melon de Cavaillon est bouclé et sera déposé courant mars. Mais déjà, le Syndicat des Melonniers de Cavaillon, à l'origine de la démarche se prépare à une nouvelle campagne qui devrait voir « le melon de Cavaillon prendre son envol ». Marque déposée et propriété de la ville, le melon de Cavaillon a subi des tests commerciaux l'an dernier. «600 tonnes ont été commercialisées sous cette marque, qui nous permet d'attendre l'IGP, durant l'été 2005, souligne Charly Grosse, président du syndicat. Les retours sont excellents. La notoriété du Melon de Cavaillon est intacte ce qui nous encourage à augmenter le potentiel dès cette année. » L'objectif est d'atteindre 2 000 tonnes produites en Vaucluse, Gard, Drôme et Ardèche Sud et quelques zones des Alpes-de-Haute-Provence, afin d'assurer une présence commerciale de fin mai à fin septembre/début octobre.
Les conditions de production et de commercialisation sont définies dans le cahier des charges de l'IGP et appliquées pour les premiers lots commercialisés. « L'idée n'est pas de bâtir un cahier des charges élitiste,explique René Molle, directeur du Syndicat, mais un référentiel destiné à garantir une qualité et éviter les dérives constatées sur cette dénomination d'origine ». Pour cette saison, 62 producteurs sont inscrits dans la démarche et sept metteurs en marché seront habilités à commercialiser le produit : AZ Méditerranée, Tonfoni, Vilhet, Sica La Crozette, Amoros, Goudet/Ferrier et Chiron.
Les melons seront proposés en plateau 60 x 40, 40 x 30, barquette deux fruits et filets. Le syndicat propose un colisage Melon de Cavaillon, mais les entreprises auront la possibilité de commercialiser à leurs marques propres pour autant que les fruits portent le stick « melon de Cavaillon ». L'an dernier, le melon de cavaillon avait été référencé par Leclerc, sous sa MDD, « Nos régions ont du talent ». Il entre chez Auchan mais au niveau régional. « Nous avons choisi une stratégie de promotion régionale afin de lancer la marque dans notre bassin de consommation, ajoute Charly Grosse. Il sera référencé dans trois hypers de Cavaillon et Avignon, avant que sa commercialisation soit élargie à tout le Sud Est. Nous avons choisi un développement progressif afin d'assurer les volumes au niveau de la production. » Pour ce faire, des réunions d'informations seront organisées afin de convaincre producteurs et expéditeurs. L'objectif est d'atteindre « 30 000 t d'ici 5 à 8 ans. ».