2003 : année mitigée pour les IAA françaises
Dans une étude qui paraît ce jour, Agreste Primeur fait le bilan de l’année 2003 pour les industries agroalimentaires françaises. Dans un contexte de faible croissance, les différents indicateurs économiques traduisent une situation plutôt mitigée. Si, en moyenne, le chiffre d’affaires des IAA a progressé de 1,1%, les investissements ont chuté de 4,4%, et les effectifs régressé de 0,3%.
L’industrie des viandes (CA en chute de 0,2%) est pénalisée, tout comme les aliments pour animaux (-4,3%). Selon Agreste, la crise de la filière avicole entraîne pour la deuxième année consécutive la dégradation des ventes des firmes d’abattage et de découpe. La perte de certains marchés, notamment au Moyen-Orient, conjuguée à un repli de la demande intérieure ajoute au marasme de la filière. L’industrie laitière s’en sort un peu mieux. L’année dernière, son chiffre d’affaires s’est contenté d’une légère augmentation (+0,9%). Les poudres de lait et lactosérums ont souffert, quand dans le même temps les ventes des entreprises fromagères évoluaient peu. Le salut de l’activité laitière est venu en partie du dynamisme des glaces, en progression de plus de 9% en 2003. Sans vouloir minimiser la croissance de certaines branches, l’étude d’Agreste révèle que leur évolution positive tient surtout à des facteurs extérieurs, comme le climat ou la hausse du coût des matières premières. L’industrie des boissons (CA en hausse de 3,2%) a ainsi profité de la canicule estivale. Sur un an, les ventes d’eaux ont progressé de 7%, et celles des boissons rafraîchissantes de 10%. Mais ces excellents chiffres sont pondérés par les difficultés rencontrées par le champagne, le vin et les spiritueux, branches dont le résultat courant avant impôt est en diminution.
Pour d’autres, 2003 a réservé un sort enviable, avec de belles performances pour l’industrie du poisson (CA en hausse 5,5%) ou la transformation des fruits et légumes (+2,1%), bien que globalement, l’emploi n’ait pas suivi la même tendance. Dans les IAA, il s’inscrit en recul de 0,3% (première diminution depuis 1996). Le travail intérimaire reste stable : il représente aujourd’hui 10% des effectifs salariés des industries agroalimentaires.