150 postes à pourvoir dans les IAA bourguignonnes
Malgré sa position de second dans le secteur de l’emploi industriel, l’industrie agroalimentaire bourguignonne manque de ressources humaines. Il y aurait selon l’ARIA (Association régionale des industries agroalimentaire) près de 150 postes à pourvoir à différents niveaux de responsabilité. « Plus de 75% de nos 12 300 salariés de la région sont du personnel de production, depuis la fabrication jusqu’à l’encadrement», explique Jean Frantzen, directeur de l’IFRIA (Institut de formation régional des industries agroalimentaires) qui forme une quarantaine de jeunes par an. Paradoxe de cette situation, la région affiche un taux de chômage de l’ordre de 9% de la population active et par conséquent ne manque pas de candidats potentiels.
Plusieurs facteurs expliquent cette carence de postulants. D’une part, la Bourgogne affiche l’un des plus importants déficits de l’Hexagone en matière de renouvellement d’actif. Il manquerait selon les derniers sondages nationaux près de 4 000 jeunes. D’autre part, le secteur n’a pas bonne presse auprès des prescripteurs que sont les conseillers de formation et les parents d’élève. En cause, les crises alimentaires des dernières années, les campagnes contre l’obésité, les aliments sucrés ou gras ou encore les recommandations des nutritionnistes pour réduire le taux de sels dans les aliments. Les industries agroalimentaires de la Bourgogne rassemblent plus de 330 entreprises, dont une centaine de plus de 20 salariés. Seule l’entreprise Senoble compte plus de 1000 personnes. Vient ensuite Amora Maille (800 salariés), le groupe Nestlé (530), Sicavyl (370) et DUC (350). CC