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12 tonnes de viande avariée saisies dans le Val-d'Oise

La marchandise allait être probablement revendue sur les marchés d'Ile-de-France. Les deux gérants sont soupçonnés d'avoir repris une ancienne entreprise rayée de l'Urssaf.

Douze tonnes de viande avariée, revendue telle quelle ou sous forme de plats cuisinés, ont été saisies samedi dans un entrepôt frigorifique à Bezons (Val d'Oise). Les deux gérants de la société ont été interpellés sur place et déférés devant la justice, à l'issue de leur garde-à-vue à la direction départementale de la police aux frontières (PAF), nouvellement créée dans ce département. Une douzaine de salariés ont également été interpellés et font l'objet d'une procédure ouverte pour «travail dissimulé», selon une source policière.

La viande était reconditionnée dans cet entrepôt le week-end. Elle était ensuite revendue «telle quelle» sur les marchés d'Ile-de-France, ainsi que sous forme de plats cuisinés ou reconstitués, en merguez par exemple - la société avait un atelier de découpe et de transformation. A l'issue de l'opération de police, 6 tonnes de viande avariée ont été saisies immédiatement. Six autres, visiblement en train de pourrir sur place, ont été placées sous scellés. Les policiers et les agents de la DSV ont retrouvé sur place du bœuf, de l'agneau, du foie gras ; de la marchandise qui était apparemment achetée en grosses quantités à Rungis, mais qui n'était sans doute pas vendue suffisamment vite pour limiter les stocks et surtout leur vieillissement.

Les plus importantes quantités de viande avariée auraient été écoulées sur des marchés situés dans le département des Hauts-de-Seine, selon les éléments de l'enquête conduite sous la responsabilité du parquet de Pontoise (Val d'Oise). Les gérants louaient aussi des emplacements dans les Yvelines et en Seine-Saint-Denis. Les camions frigorifiques de la société ont été saisis.

De lourds antécédents

Les gérants sont présumés avoir repris «artificiellement» une société officiellement rayée de la carte et notamment des listes de l'Urssaf, qui aurait été abusée pour la partie la concernant dans cette affaire. Ils ont créé de toutes pièces les «Comptoirs fermiers d'Auvergne» «Chevallier et frères», une nouvelle société, selon la source, sans s'acquitter des cotisations habituelles. Ce fut apparemment le début de l'enquête de la PAF aidée de plusieurs services d'autres administrations qui y ont participé, vétérinaires, fiscaux et ceux luttant contre le travail illégal.

Les enquêteurs ont observé que les «Comptoirs fermiers d'Auvergne» avaient une «activité florissante» et que l'affaire était prospère et son activité «très importante». Elle possédait sept camions frigorifiques, afin de transporter la viande. Il y a un an, l'entreprise avait fait l'objet d'un précédent contrôle de la DSV qui avait relevé 85 infractions et imposé une remise à niveau. Entre-temps, la société a changé de mains.

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