12 pôles de compétitivité agroalimentaires retenus
Quinze à vingt pôles de compétitivité devaient être labellisés d'ici 2007. Il y en aura finalement au minimum trois fois plus pour un budget doublé :
1,5 milliard d'euros contre 750 M Eur initialement prévus. Le comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire (Ciadt) a retenu 67 dossiers sur les 105 présentés et établi une hiérarchie selon l'envergure des dossiers. « Parmi ces 67 pôles, 6 ont une capacité mondiale et sont leaders dans leurs secteurs à l'échelle de la planète», a hier précisé Dominique de Villepin. Parmi eux, aucun dossier ne concerne le domaine de l'agriculture ou de l'agroalimentaire, secteur où les projets étaient pourtant le plus nombreux (15 candidatures auxquelles s'ajoutent des projets sur la nutrition).
Seul, le pôle « végétal spécialisé» des Pays de la Loire déposé par le CIVS se distingue, en se classant parmi neuf pôles prometteurs qui ont « vocation à rejoindre le groupe de tête, mais qui n'ont pas encore la taille suffisante». En revanche, le secteur est largement représenté dans le groupe plus nombreux des pôles « à vocation nationale» :
11 dossiers sur les 52 retenus. Dans l'ordre de dépôt, ont été labellisés les pôles : aquatique de Boulogne-sur-Mer, industries et agro-ressources de Reims, agronutrition en milieu tropical de la Saint-Denis de la Réunion, fruits et légumes d'Avignon, innovation dans les céréales de Chappes en Auvergne (déposé par Limagrain), viandes et produits carnés (déposé par l'Adiv à Clermont-Ferrand et concernant plusieurs régions), Vitagora à Dijon, Q@limed Agropolis à Montpellier, Prod'Innov à Bordeaux (déposé par A2DI), l'Aliment de demain à Quimper (déposé par Adria développement) et Nutrition santé longévité de Loos, dans le Nord-Pas-de-Calais (GIE Eurasanté).
A noter que la grande perdante est Poitou-Charentes dont aucun des deux pôles agroalimentaires (La Rochelle et Poitiers) n'a été retenu. Si les pôles nationaux bénéficient des mêmes avantages financiers et sociaux que les pôles mondiaux, ces derniers se verront accorder un traitement spécifique : équipes de suivi personnalisé, procédures de traitement accélérées et de financement privilégiés. M. de Villepin a également demandé que les six pôles profitent en priorité des 3000 postes de recherche qui seront créés en 2006.