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Les journées techniques ovines au cœur du Pays basque

Les 11es journées techniques ovines, organisées par l’Institut de l’élevage tous les deux ans, se sont tenues dans le Pays basque. Visites d’élevage, ateliers thématiques et nombreux échanges ont animé ce temps fort de la filière ovine.

<em class="placeholder">Visite d&#039;élevage</em>
Les participants aux 11es JTO ont pu visiter des fermes ovines des Pyrénées-Atlantiques.
© B. Morel

Gotein-Libarrenx, au cœur de la Soule, la plus petite province du Pays basque, compte une église, un château et 474 habitants. Mais les 16 et 17 octobre derniers, cette commune des Pyrénées-Atlantiques a accueilli 114 professionnels de la filière ovine.

Les journées techniques ovines (JTO), biennale organisée par l’Institut de l’élevage, ont rassemblé, pour leur 11e édition, techniciens, enseignants, ingénieurs et chercheurs venus de la France entière pour parler mouton. Les JTO ont accueilli une classe de BTS du département, venue se familiariser avec la production ovine.

Quatre circuits de visites d’exploitations

<em class="placeholder">Brebis basco-béarnaise</em>
Les races ovines laitières locales ont été mises à l'honneur à travers les visites et la présentation de l'offre d'accompagnement en sélection. © B. Morel
Ces deux journées ont permis aux participants d’assister à treize présentations et douze ateliers thématiques. Ils ont pu également (re) découvrir les systèmes d’élevages locaux et les trois races ovines laitières endémiques (manech tête rousse, manech tête noire et basco-béarnaise) à travers plusieurs circuits de visites.

Quatre thèmes y étaient abordés : la valorisation de la production en circuit court, la recherche de l’autonomie alimentaire en zone de piémont, le travail de sélection sur les races locales des Pyrénées-Atlantiques et les leviers à trouver pour parvenir à l’autonomie fourragère en zone de montagne.

Un demi-million d’ovins dans les Pyrénées-Atlantiques

Les Pyrénées-Atlantiques comptent 323 000 hectares de superficie agricole utilisée, dont 51 % sont enherbés ou du parcours. Avec 436 353 brebis laitières, pour 1 688 exploitations et 58 595 ovins allaitants répartis dans 892 fermes, le département le plus méridional de Nouvelle-Aquitaine est en deuxième place au niveau du nombre de têtes, derrière l’Aveyron.

« On observe une bonne dynamique autour de l’installation dans le département. On en a compté 128 l’an passé, toutes productions confondues, explique Maider Laphitz, de la chambre d’agriculture des Pyrénées-Atlantiques. Ce sont majoritairement des reprises familiales mais il y a aussi 20 % de personnes non issues du milieu agricole. Les structures sont plutôt de petite taille, moins coûteuses, avec de la diversification dans les productions. »

Accompagner les nouveaux éleveurs laitiers

De l’étude prospective de l’impact d’une forte pression de prédation du loup sur les systèmes d’élevages ovins du département au développement des produits à base de viande hachée d’agneau, ce sont une myriade de sujets qui ont été abordés, touchant tous les maillons des filières ovines laitières et allaitantes.

<em class="placeholder">Salle plénière JTO</em>
L’accompagnement des éleveurs laitiers s’installant hors bassin a suscité de nombreuses réactions. Les techniciens en ovin viande se retrouvent souvent sollicités sur ses sujets qu’ils maîtrisent peu ou prou faute d’un réseau suffisant d’experts laitiers sur tout le territoire. Le Comité national brebis laitière (CNBL) réfléchit à un format d’accompagnement plus adapté à ses nouveaux profils, disséminés en France.

Le président du programme Inn’ovin, Patrick Soury, a tenu à souligner : « Les JTO sont un événement important pour la filière ovine. Vous, techniciens, ingénieurs, chercheurs et enseignants, êtes les acteurs incontournables de la dynamique de la filière ovine. L’accompagnement technique doit se renouveler et nous devons en changer de vision. Nous avons beaucoup à apprendre de la production ovin lait avec une plus large place pour la prise en compte des objectifs de l’éleveur et ne pas forcer pour le faire rentrer dans nos petites cases. Il nous faut nous tourner vers un accompagnement technique « cousu main », adapté au système d’exploitation de chacun. »

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