Aller au contenu principal

La Cavac créé une Dotation élevage de 2 M Eur

Le groupe coopératif vendéen a dégagé un résultat net de 10,2 M Eur sur l’exercice 2020-2021. Ces bons résultats lui permettent de créer un fonds pour soutenir les reprises et les installations d’élevages.

Pérenniser l'élevage, une priorité de la Cavac
© Thierry Goussin

Du fait de la crise sanitaire, la coopérative vendéenne Cavac a dû annuler, pour la seconde année consécutive, son assemblée générale annuelle prévue le 17 décembre aux Sables d’Olonne. Ses dirigeants ont présenté, la veille, les résultats de l’exercice 2020/2021, clos le 30 juin, lors d’une conférence de presse en distanciel. «Un bon exercice», a salué le directeur général de la Cavac, Jacques Bourgeais. Stable, le chiffre d’affaires consolidé du groupe a dépassé le milliard d’euros. Le résultat net consolidé s’est établi à 10,2 millions d’euros, tandis que la capacité d’autofinancement atteint les 30 millions. Les investissements se sont eux montés à 22,6 millions d’euros.

Stabilisation du pôle agroalimentaire

L’exercice a été marqué par une mauvaise récolte céréalière, à 644 000 tonnes, dont les effets ont été atténués par un stock conséquent. Celle de 2021 s’annonce au contraire record, avec une estimation à 900 000 tonnes. La collecte bio a elle légèrement progressé (+ 2 %) sur 2020-2021. La production bio, toutes cultures confondues, totalise 30 000 hectares, tandis que le bio au global pèse 13 % du CA de la coopérative.

Le pôle animal a vu l’érosion des cheptels se poursuivre et les cours suivre «des évolutions en montagnes russes» pour la majorité des espèces. Les filiales ont enfin connu une bonne performance globale, participant à hauteur de 50 % au résultat du groupe.

Le pôle agroalimentaire a connu une stabilité, + 0,4 % en CA contre + 3 % sur l’exercice précédent, freiné notamment par les difficultés de Bioporc. Les pôles jardinerie et isolants biosourcés (marque Biofib’) ont au contraire vécu un exercice très dynamique. La Cavac prévoit d’investir sur plusieurs années des dizaines de millions d’euros pour tripler sa production d’isolants, avec un nouveau site, et doubler la surface de chanvre.   

Pérenniser l'élevage

Mais la priorité stratégique de la coopérative va aujourd’hui à la pérennisation de l’élevage. Ses bons résultats lui ont permis de créer une Dotation élevage, dotée d’une enveloppe de deux millions d’euros.

L’aide concerne tous types d’élevages et d’exploitations, en reprise ou création, sans limite d’âge, et pourra atteindre 15 000 € par UTH. 80 % de la dotation sera faite en 2022. L’enjeu du maintien de l’élevage est crucial pour une coopérative dont le Pôle animal pèse 53 % du CA. Face à une pyramide des âges défavorable, à une rentabilité en berne pour les éleveurs, devront s’ajouter à ce fonds «des dispositifs de garantie de prix plus généreux pour sécuriser les revenus», conclut Jacques Bourgeais.

Les plus lus

Extrait de l'infographie : Viande et volaille, des filières en crise
L'infographie sur la crise des filières viande et volaille en France

La production a reculé ces quinze dernières années dans toutes les filières animales. Les habitudes de consommation évoluent,…

Camion de la Cooperl
La Cooperl donne un coup au financement du Marché du Porc Breton

La FRSEA Bretagne et la FRSEA Pays de la Loire accusent la Cooperl de mettre à mal l’ensemble des outils collectifs utilisés…

rayon charcuterie en supermarché avec consommatrices
Baisse des achats de viande et volaille : quelles catégories s’en sortent en 2023

Dans un rayon viande et volaille assez morose en 2023, plombé par l’inflation, le poulet affiche tout de même des progressions…

deux conteneurs, un peint du drapeau de l'union européenne, l'autre peint avec le drapeau chilien.
Accord de libre-échange UE Chili : ce que ça change pour les produits agricoles

Le Parlement européen a voté l’accord de libre-échange avec le Chili. Il est fortement redouté par la volaille

emballage alternatives végétales
La contre-attaque des alternatives végétales françaises

Si la filière viande s’est réjouie du décret interdisant steak et merguez végétaux, les entreprises françaises des…

Vaches dans la prairie
Comment vont évoluer les coûts de production de la viande bovine en 2024 ?

Si les prix des gros bovins restent élevés, ils ne sont pourtant toujours pas rémunérateurs pour les éleveurs. Les coûts de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 704€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio