Vranken démarre doux
Au cours du 1 er trimestre 2008, la maison Vranken Pommery Monopole (Champagnes Vranken, Heidsieck & Co Monopole, Pommery, Charles Lafitte et le Porto Rozes) a enregistré des ventes de 41,8 M€, soit une baisse de 0,7% par rapport à la période correspondante de 2007. Ces trois premiers mois, peu significatifs dans le domaine des boissons, sont conformes aux prévisions et suivent un exercice 2007 au cours duquel les différents indicateurs ont poursuivi leur hausse. Le CA s’est ainsi établi à 286,8 M€ (+6,9%) tandis le résultat net part du groupe a accéléré sa progression avec +11,5% à 18,2 M€, une performance compte tenu de la hausse du poste achats (+7,7%). L’amélioration de la rentabilité s’explique par un positionnement prix repensé, mais aussi par la maîtrise des charges. Ces performances n’ont pas rejailli sur le titre coté à Paris, en repli continu depuis des mois, ce qui laisse espérer un rebond. D’autant que les ventes de Champagne, qui constituent l’essentiel de l’activité, sont dynamiques avec 7,3% de hausse. Le groupe, de plus en plus présent à l’international, a créé une filiale au Japon pour profiter de l’engouement planétaire autour des fines bulles. Pour s’armer face à la hausse de la demande, l’endettement de Vranken Pommery Monopole s’est dégradé (passant de 430 à 476 M€), un mouvement lié à des acquisitions de vignobles et à un renforcement des stocks. Le dynamique secteur des vins et spiritueux, surtout premium, a profité à Vranken Pommery Monopole avec des ventes de grandes marques internationales en progression à deux chiffres. « Compte tenu du niveau actuel de consommation de Champagne dans le monde et de ses perspectives d’augmentation à moyen terme, nous sommes résolus à poursuivre en 2008 notre stratégie de croissance » a déclaré le p-dg Paul-François Vranken, histoire de dissiper les doutes qui pourraient naître d’un démarrage au ralenti.