Vous reprendrez bien du samosa aux grillons ?
Des samosas aux grillons ! Ce n’est pas le plat du jour d’un restaurant exotique du bout du monde, mais bien le nouveau snack que l’on pourrait voir apparaître au rayon traiteur des supermarchés d’ici à quelques années.
En effet, ce nouveau produit est le projet un peu fou d’un groupe d’élèves en DUT Génie biologique de Bourg-en-Bresse (département de l’Ain) qui vient de remporter le premier prix du concours Innov’Aliment. Organisée chaque année par la plate-forme alimentaire Alimentec et le CEEI (Centre européen d’entreprise et d’innovation) de l’Ain, cette compétition, qui existe depuis une dizaine d’années, voit s’affronter quinze équipes d’étudiants autour d’un projet d’innovation alimentaire.
Entomophagie à l’honneur cette année
Cette année, c’est donc l’entomophagie (pratique qui consiste à se nourrir d’insectes) qui a été mise à l’honneur avec des samosas fourrés aux grillons. « Nous avons mis au point une recette composée d’insectes et de légumes comme la carotte et la courgette », explique Jennifer Perrin, la responsable du groupe d’élèves. Mais la création d’un nouveau produit, même s’il s’inscrit dans le cadre d’un concours, ne se limite pas à cette étape. En effet, le groupe d’étudiants a également établi les caractéristiques microbiologiques de son produit, défini les qualités organoleptiques et nutritionnelles des samosas, envisagé les grandes lignes d’une campagne publicitaire de lancement, calculé le prix de revient et le prix de vente et enfin dressé une liste des fournisseurs potentiels des matières premières.
Gestion de projet et possibilité de partenariat
« Les étudiants peuvent travailler jusqu’à 200 heures sur leur projet. Pour chacun d’entre eux, nous demandons un dossier écrit et détaillé qui permet de vérifier la pertinence de leur idée et constituer la premier pierre d’un projet plus abouti comme, par exemple, la création d’une entreprise ou encore la mise en production grâce à un partenariat industriel », explique Martine Boussier, directrice du CEEI. D’ailleurs, les lauréats du concours Innov’Aliment reçoivent, en plus d’un diplôme et d’un trophée honorifique, la possibilité d’être accompagnés par le CEEI pour lancer leur produit, soit par leurs propres moyens, soit par la création d’un partenariat avec une entreprise.
Cette année, d’autres projets se sont également distingués. Parmi eux, un projet de pâte à tartiner sucrée à base de lentille de corail, baptisé Confi’tille et mené par une équipe du DUT de Génie biologique de Bourg-en-Bresse, ou encore le projet intitulé Plaisirs d’Antan, mettant en valeur des purées de légumes oubliés déshydratés, soutenu par une autre équipe de la même école. Autant de projets qui pourraient faire l’objet d’une création de start-up.