Vin : un léger mieux sur les marchés
« Ce n’est pas encore l’enthousiasme sur les marchés mais si l’on en croit les différents metteurs en marché, les choses sont en train de s’améliorer», a indiqué Philippe de Guénin, directeur de Viniflhor, à l’issue du conseil spécialisé vin qui se tenait le 15 mars. Globalement, les chiffres en volume sont orientés à la hausse. En revanche, en valeur, aucun mouvement significatif ne se fait sentir. « Cette baisse des prix nous a toutefois permis de regagner des parts de marché. Mais elle ne permet pas aux vignerons de percevoir la sortie de crise ». A six mois de campagne (et comparativement à la même période de la campagne 2005-06), les appellations du Beaujolais enregistrent une hausse en volume de 8,4 % mais une baisse de leur prix moyen de vente de 2,8 %. Celles de la vallée du Rhône voient leur volume croître de 21 % mais leur prix stagner (-0,09 %). Le Languedoc-Roussillon affiche les plus mauvais résultats avec une chute et des volumes (-5,2 %) et de ses prix (-3 %). Bordeaux redresserait la tête : + 10 % en volume, + 11 % en valeur. Quant aux vins rosés du sud-est, ils font un tabac, du moins en volume, avec une hausse de 93 %. En prix, ils ne se relèvent que de 3 %. La Bourgogne (vins blancs) est aussi sur la pente ascendante : + 24 % en volume, +13 % en prix. En vins de table et de pays rouges et rosés, à 30 semaines de campagne, 5,9 millions d’hl ont été échangés soit une hausse de 8 %. L’optimisme des metteurs en marché, selon Viniflhor pourrait être soutenu par deux éléments : une faible récolte australienne qui rendrait les vins français plus compétitifs ; un climat en France clément et favorable au débourrement précoce de la vigne aurait incité plus d’un opérateur à se couvrir au niveau des achats afin de prévenir tout risque de gel.