Vin : quels prix pour la petite vendange 2008 ?
Il y avait une belle assistance au conseil de direction de la filière viticole de Viniflhor, le 8 octobre. Des représentants de toutes les régions étaient venus pour faire le point de la conjoncture, avec une certaine curiosité pour la stratégie commerciale des uns et des autres. Mais chacun est resté prudent, ne dévoilant pas ses batteries ; les transactions en septembre sont restées lentes, portant essentiellement sur des vieux vins. Aucune tendance ne se dessine encore sur les cours, même si la baisse de fin de campagne semble stoppée en rouges et rosés. En blancs, la tendance est plutôt plus positive.
Pour la nouvelle campagne, le conseil a confirmé la faiblesse de la récolte. Le chiffre de 43,7 millions d’hectos, soit la plus faible vendange depuis 1991, risque fort d’être encore revu en baisse. Les mauvaises conditions climatiques de l’année sont avant tout responsables de cette baisse de production, mais il faut y voir aussi la conséquence de l’arrachage. Au rythme de 15 000 ha par an et une moyenne de 60 hectos/ha il s’ensuit une réduction chaque année de l’ordre de 900 000 hl. A la faiblesse de la récolte s’ajoute celle du stock en début de campagne, en baisse également de 6 %. Les disponibilités pour la campagne ressortiraient donc à 78,6 millions d’hectos, 6 % de moins que pour la dernière campagne.
22 643 ha à arracher ?
Au niveau européen, la récolte est en baisse de 2 % sur la dernière campagne et de 10 % sur la moyenne quinquennale. En revanche, la production de l’Hémisphère Sud progresserait de 5 % à 51 millions d’hectos avec un redressement de la production australienne. Le vin français risque donc d’avoir du mal sur le marché international.
Le conseil a examiné la mise en œuvre de l’OCM . Les dossiers actuellement en cours d’examen portent entre autres sur les pratiques œnologiques qui s’appuieront sur les règles de l’OIV, élargissant les pratiques comme l’utilisation des copeaux ou la désalcoolisation. Le conseil a, en outre présenté le bilan des demandes d’arrachage qui portent sur 22 643 ha. La globalisation de l’enveloppe communautaire entre les différents pays producteurs risque de ne pas permettre de répondre à toutes ces demandes.