Vin : La France veut maintenir les droits de plantation
En déplacement hier dans le Vaucluse, le président de la République, Nicolas Sarkozy, s’est montré très ferme concernant le maintien des droits de plantation face aux questions de cinq viticulteurs. « Nous voulons un marché régulé. Le maintien des droits de plantation est indispensable pour éviter de voir la vigne plantée partout », a-t-il déclaré. Nicolas Sarkozy a précisé que treize pays étaient alignés sur la position française, mais qu’il en manquait un pour obtenir une majorité qualifiée et faire revenir le dossier à la Commission européenne. Interpellé sur la réduction des charges sur la main d’œuvre, le chef de l’Etat a reconnu que « le déficit de compétitivité de l’agriculture française était lié aux charges » mais qu’il n’accorderait « aucune exonération qui ne soit pas compatible au règlement européen » afin que les agriculteurs « ne soient pas obligés plus tard de les rembourser ». « On fera quelque chose pour le travail permanent, mais en accord avec l’Union européenne », a-t-il affirmé. Interrogé plus largement sur les relations avec la grande distribution, Nicolas Sarkozy a affirmé que « l’Etat serait aux côtés des agriculteurs pour un rééquilibrage des relations » à condition que ceux-ci « se fédèrent à l’instar de la viticulture dont l’exemple devrait inspirer d’autres secteurs », faisant allusion à celui des fruits et légumes.