Vin : de l’élargissement à la Chine
Le dernier Conseil de direction de l’Onivins a largement débordé des sujets viticoles franco-français. A commencer par les protestations de Denis Verdier, président de l’Office : adressées au commissaire Fischler à propos du projet de la Commission concernant une éventuelle régularisation de plantations illicites pratiquées dans l’UE. La mesure tomberait mal alors que la politique viticole est orientée vers la maîtrise de la production et que le même Conseil a jugé trop ambitieux les demandes de hausse de 2 925 ha du potentiel de production français. Encore que certaines régions puissent supporter une extension mesurée de leur vignoble sans mettre en péril l’équilibre de leur marché ; c’est le cas de la Champagne. Le Beaujolais et le Bordelais n’ont pas manifesté de visées expansionnistes ; c’est sage. On notera d’ailleurs qu’au plan mondial, le vignoble n’a pas progressé. À moins de 2 semaines de l’élargissement de l’UE, l’Onivins a fait le point sur la production des nouveaux membres. Par rapport à une vendange à « 15 » de 163,5 millions d’hectos en 2003, elle n’a représenté que 6 millions d’hectos dont 3,8 pour la seule Hongrie. L’Onivins a affecté un supplément de 200 000 euros au vignoble expérimental français implanté en Chine et vendangé pour la première fois en 2003. Lors de sa visite en France en juin prochain, le ministre chinois de l’Agriculture devrait signer avec son homologue français, un joint-venture marquant le passage de l’expérimentation à la mise en marché.