Villepin a convaincu les agriculteurs à Metz
Les agriculteurs de la FNSEA ont bien accueilli Dominique de Villepin à leur Congrés à Metz le 23 mars, même si les organisateurs ont dû bousculé leur programme pour le recevoir. Initialement programmé pour l’après midi, le Premier ministre a débarqué à Metz le matin, piégeant ainsi les étudiants et lycéens qui avaient prévu de manifester leur mécontentement contre le CPE.
Le Premier ministre n’était pas venu les poches vides, loin de là. En annonçant une enveloppe de 90 M pour la viticulture et de 65 M pour l’arboriculture, il a calmé du moins provisoirement les inquiétudes des producteurs. Pour la filière avicole il a confirmé l’engagement déjà pris : la réévaluation des dispositifs annoncés si le besoin s’en fait sentir.
En fait Dominique de Villepin a surtout préciser les intentions de Dominique Bussereau la veille qui avait voulu laisser la primeur des annonces au chef du Gouvernement. Ainsi le remboursement de la TIPP décidée en septembre dernier pour alléger la facture énergétique sera prorogé jusqu’au 30 juin prochain avec une amélioration du dispositif pour les serristes. Il a également promis « une levée progressive et maîtrisée des restrictions à la libre circulation des travailleurs salariés originaires des huit pays ayant rejoint l’UE en 2004 » et la confirmation d’un réforme du mode de calcul des cotisations employeurs pour le financement de la sécurité sociale.
Devant les agriculteurs inquiets de l’évolution des négociations de l’OMC, il a réaffirmé : « l’offre européenne du 28 octobre a épuisé nos marges de manœuvre : nous ne pouvons aller au-delà».
Et pour conforter les agriculteurs sur la priorité du Gouvernement en la matière, il annoncé le lancement d’une réflexion sur les perspectives agricoles en France et en Europe dans les premières conclusions seront présentés aux Assises nationale de l’Agriculture, le 14 juin prochain.
En revanche Villepin n’a pas complètement convaincu quand il s’est aventuré sur le terrain de l’irrigation et salué « la forte implication des agriculteurs qui a permis de réduire significativement les surfaces de maïs au cours de ces deux dernières années». Ce qui a suscité un certain nombre de remous dans la salle.