Viandes : Interbev se serre la ceinture
En plein débat budgétaire, l'interprofession Bétail et Viandes (Interbev) et le CIV repartent en campagne cette semaine. Le temps viendra ensuite de mettre la pédale douce sur la communication. Un accord prévoit en effet une baisse des cotisations interprofessionnelles de 2009 à 2011. Dans le détail, la part du gros bovin est réduite de 2 euros par tonne, à 21 €/t, celle du veau reste identique, à 23 €/t. Les cotisations ovines et équines sont revues à la hausse de 6 euros par tonne, à 29 €/t, en raison de faibles volumes.
Obtenu après de longues et difficiles négociations, cet accord du 13 janvier est toujours à la signature. Il reste à caler la répartition de la baisse des cotisations gros bovins entre les maillons de la filière. Les abatteurs souhaitent en bénéficier, pas les éleveurs ni les bouchers. Or, les distributeurs semblent pencher aussi pour une baisse. Tout devrait être finalisé à l’occasion de l'assemblée générale d'Interbev le 18 février.
Une campagne TV en moins ?
L'impact sera lourd en termes de budget. Des informations circulent sur un recul de 5 millions d'euros. Pour le délégué général d'Interbev, Yves Berger, ce chiffre correspond à l'hypothèse la plus pessimiste. « Les rentrées de cotisations dépendent des volumes d'abattage et d'export, rappelle-t-il. Pour 2009, les prévisions font état d'une production de gros bovins équivalente à celle de 2008. » Des économies de structure, de fonctionnement sont en vue. « La communication doit être revue, annonce Yves Berger. Cela pourrait se traduire par une campagne TV en moins à l'automne. On se posera la question en septembre de communiquer à nouveau ou pas à la télé. Le mouton a déjà abandonné ce media. Quant aux axes de communication, Race à Viande sera maintenue, les aspects sociétaux, comme l'environnement, le bien-être animal, seront développés. »
Une autre évolution concerne l'individualisation du budget par espèce. Déjà en vigueur pour le cheval et le mouton, elle doit être étendue au veau. « Les professionnels veulent avoir un regard sur l'équilibre entre recettes et dépenses pour chaque espèce », explique Yves Berger.