Viandes : bientôt un étiquetage « sans OGM » ?
2004-113 : ce numéro est bien connu de tous ceux qui s’intéressent aux OGM. C’est celui de la note de service de la DGCCRF déterminant, au seuil de 0,01 %, la notion de « sans OGM » : elle exclut donc la présence de toute trace d’événement OGM dans un produit alimentaire prétendant à cette allégation, sachant qu’il ne s’agit pas seulement d’éviter toute matière première susceptible de contenir des OGM (soja, maïs, coton ou colza). Le concept de « naturellement sans » est donc exclu. Cette position très restrictive pourrait évoluer cette année. Le CNC (Conseil national de la consommation) a en effet constitué un groupe de travail fin 2007, à la demande des associations de consommateurs, pour réviser cette note. Objectif : permettre aux filières ayant fait des efforts pour éviter les OGM dans l’alimentation des animaux, d’étiqueter les produits animaux, au moins les produits mono-ingrédients peu transformés. Ses travaux ont démarré durant les négociations sur la loi OGM (du 25 juin 2008) et avant la loi allemande sur le « ohne Gentechnik », qui fixe le seuil de 0,9 % Outre Rhin. La prochaine réunion de travail, le 3 avril, pourrait avancer sur le chemin d’un consensus entre les différents acteurs pour une mention non trompeuse et compréhensible par les consommateurs. Il s’agit de leur donner le choix, tout en reconnaissant les efforts des filières qui gèrent leurs approvisionnements dès l’amont, comme certains labels, certaines AOC et certaines filières de distributeurs.