Viande : le Label Rouge progresse en GMS
Fil Rouge, la fédération des bœufs, veaux agneaux Label Rouge et le Sylaporc (Syndicat du Label Rouge porc et charcuterie) tenaient leur assemblée générale les 24 et 25 juin au Puy-du-Fou. Occasion de dresser un bilan des filières, mais aussi d'analyser un an et demi de réforme du système qualité géré par l'Inao. Côté filières, les labels bovins représentent 2,4% du cheptel général, les labels veaux 4, 5% de la filière totale, les labels agneaux 5% du total agneau français, le porc 3,4% de la production totale porcine et les charcuteries 1,1% de la charcuterie française, en recul de 31,2% en 2007 par rapport à 2006.
Le marché est caractérisé par un repli de la boucherie artisanale au profit des GMS en augmentation quel que soit le secteur concerné. La situation du porc est atypique, compte tenu de la mise en place de la matière première obligatoire en Label Rouge. « Le nombre de porcs en Label Rouge a été multiplié par 3, mais les équilibres commerciaux ont été modifiés, a observé Jean-François Renaud, président du Sylaporc. La commercialisation de la longe est problématique et les volumes en viande fraîche n'ont pas eu le développement que l'on aurait pu souhaiter pour obtenir un équilibre carcasse satisfaisant. »
Réforme des contrôles
La disparition de « l'implicite » dans les contrôles externes est un plus salué par les deux filières : « Arrêter de contrôler le réglementaire et éviter que deux organismes certificateurs différents contrôlent les mêmes choses chez un même opérateur sont des principes de base à respecter », a souligné avec satisfaction Henri Baladier, le président de Fil Rouge. Sur un plan européen, les deux fédérations sont également sur la même longueur d’ondes : « La multiplication des signes ne nous paraît pas souhaitable. En particulier la mise en place d'un signe européen de qualité supérieure ne serait pas pertinente », a fait remarquer Henri Baladier. Les deux AG réunissaient également une table ronde à laquelle participaient les autorités publiques et les professionnels des deux secteurs.
Un consensus a salué le travail réalisé en un an et demi par les agents de l'Inao avec les professionnels. Et si certains centres ne sont pas encore à niveau, Marion Zalay, directrice de l'Inao, a expliqué : « Tout le monde peut comprendre que la réforme est vaste et a dû être menée en un temps record. » « Je suis contente du travail réalisé » a précisé Dominique Huet, éleveur, représentant la section porc. « Nous sommes écoutés et nous faisons passer nos points de vue. C'est intéressant. » Jean-Pierre Fleury, président de la commission segmentation et qualité d'Interbev a insisté sur les écarts qui pourraient exister entre les interprétations du règlement 510 selon les Etats : « Nous sommes en train de mettre en place une STG intracommunautaire sur les races à viande et le dossier sera déposé par le Royaume-Uni qui a une façon différente de considérer les contrôles »
Les AG ont été conclues par Jérôme-André Gauthier, conseiller du ministre. Ce dernier a précisé que « le plan de développement de l'environnement » ne mettait pas en avant « un signe en particulier » et que tous les signes avaient leur place « pour se rapprocher du consommateur. » Il a par ailleurs annoncé qu'un groupe de travail « réfléchissait sur les contrôles en magasin et qu'il fallait rechercher les économies dans les contrôles sans les affaiblir. »