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Viande : la restructuration de la filière nordiste est lancée

La région Nord fait l’objet d’une restructuration à marche forcée dans le porc et d’une réorganisation dans le boeuf. Les principaux acteurs s’appellent Alliance et Bigard, associés dans la Compagnie Financière Charal.

Au Nord de Paris, ça bouge dans l’industrie de la viande. Des évolutions qui affectent aussi bien le secteur bovins que la filière porcs (nous y reviendrons dans une prochaine édition). Côté bovins, si le projet d’un grand abattoir régional public semble abandonné, la modernisation des abattoirs publics existants au point mort et la création d’un abattoir public spécialisé de 6 000 tonnes de capacité en retard sur les prévisions (Fruges dans le Pas-de-Calais), les choses semblent aller beaucoup plus vite du côté d’Alliance et de Bigard.

Le groupe Alliance vient en effet d’achever la spécialisation de ses trois sites d’abattage implantés au nord de Paris. La fermeture de l’abattoir d’Amiens le 2 décembre dernier a mis un terme à la réorganisation de la filière abattage du groupe présidé par Jean-Pierre Heusèle. Les activités d’Amiens ont ainsi été transférées à Formerie (Nord-Ouest du département de l’Oise). Cet abattoir, qui avait été racheté par Charal au groupe Auchan en 1998, est désormais géré par le groupe Alliance depuis le 1er janvier 2007. Il y abat environ 1 200 bovins par semaine, un chiffre comparable à celui de l’abattoir de Noeux-les-Mines (62). Quant à l’abattoir porcs de Saint-Pol-sur-Ternoise, il pourrait retrouver une gestion équilibrée après les mouvements récents qui ont affecté la filière « porcs » du Nord-Picardie.

« L’ensemble de nos sites d’abattage sont désormais de taille industrielle », souligne Gérard Cladière, directeur général de Défial, la filiale spécialisée d’Alliance. Les deux abattoirs bovins fournissent le site de production d’UVCI de Flixecourt (80), un domaine dans lequel le groupe possède encore quelques longueurs d’avance sur ses concurrents. Mise en service en janvier 2004, cette unité ultramoderne, qui aura nécessité un investissement de 25 M d’euros, a produit environ 15 000 tonnes de produits finis en 2006. « Un chiffre que nous comptons développer fortement en 2008, une fois notre productivité améliorée », précise Gérard Cladière.

Bigard restructure aussi au Nord

Côté aval de la filière, Alliance vient d’achever l’extension de son usine de Luneray dans laquelle il a investi près de 5 M d’euros pour l’agrandissement et la modernisation de ses lignes de fabrications. Le groupe d’Ailly-sur-Somme devrait également entamer prochainement la construction de son entrepôt logistique de Foucarmont (76). Avec ses 80 000 m3 de stockage en froid négatif, Alliance va y regrouper en 2009 l’essentiel de ses fabrications, notamment celles à destination de la restauration hors foyer.

Bigard, associé d’Alliance dans la compagnie financière Charal, achève également la restructuration de ses implantations « bovins » situées au nord de Paris. Le groupe de Quimperlé a en effet de décider de fermer son abattoir d’Avesnes-sur-Helpe (59) acquis en 1995 et celui de Reims (51) où il garderait cependant les activités découpe et désossage. En revanche, l’abattage sera concentré sur le nouveau site de Feignies, près de Maubeuge, dont Bigard prévoit l’ouverture en tout début 2008. L’abattoir de Feignies (20 Meuros d’investissements) sera l’un des quatre abattoirs français de bovins du groupe avec ceux de Castre, Cuiseaux et Quimperlé. Il sera approvisionné par les élevages du Nord-Picardie, de Champagne-Ardenne et de Lorraine et aura une capacité de 27 000 tonnes. Il devrait employer plus de 200 salariés.

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