Viande dénervée : Interbev « choquée », Spanghero proteste
Le président d’Interbev, Dominique Langlois, s’est déclaré à l’AFP « vraiment choqué d’apprendre » que de la viande ovine séparée mécaniquement ait été trouvée en France. Cette information « renforce la position de l’interprofession de se constituer partie civile », a-t-il poursuivi. Il a affirmé à l’AFP qu’un professionnel peut différencier « à l’œil nu » de la viande séparée mécaniquement. Le discours du responsable français diffère de celui des transformateurs britanniques de viande (BMPA) toujours mécontents de l’injonction européenne, survenue l’an dernier, d’arrêter la production de viande de ruminants traitée « à basse pression ». Ce que les autorités britanniques nommaient le « desinewed meat » (viande dénervée) s’apparente davantage, selon les industriels qui les fabriquaient, à de la viande hachée qu’à de la viande séparée mécaniquement courante. L’entreprise Spanghero de son côté, a protesté hier de sa bonne foi après la découverte chez elle de 57 t de cette viande ovine britannique prohibée depuis dix ans dans l’UE. Elle déclare avoir commandé « du haché d’agneau et reçu de la viande présumée conforme à sa commande (cependant étiquetée « viande dénervée » selon Agra Presse, NDLR) ».