Viande : Cecab veut se renforcer dans l’élaboré
Le groupe coopératif morbihannais Cecab a réalisé en 2003 un CA de 1,348 milliard d’euros, quasiment identique à l’exercice précédent, ont indiqué ses dirigeants, lundi. Dans un contexte agricole difficile, le groupe tire plutôt bien son épingle du jeu en dégageant un résultat net de 15,2 millions d’euros, avec une marge brute d’autofinancement de 65,3 millions, et des fonds propres consolidés à 240 millions. Cecab a investi 59 millions au total en 2003 dans ses outils (31 unités, 5 940 équivalents permanents).
Pour autant, le groupe aux 4 métiers -conserve, viande, appro et œufs- retire encore l’essentiel de sa profitabilité du seul pôle de la conserve (40 %, des ventes de légumes appertisés et plats cuisinés, légumes surgelés et pet-food). Les activités d’amont sont bénéficiaires « et depuis 2003, la filière œuf (7 % des ventes) » y participe aussi, a souligné le DG, Jean-Paul Le Roux.
En fait, le groupe morbihannais compte appliquer au pôle viande la recette préparée dans l’œuf après de longs et coûteux investissements qui ont fini par payer. Une stratégie qui devrait améliorer de façon pérenne le résultat du groupe à l’avenir.
Premier chantier, le porc (-31 % du CA, 2 à 3 M d’euros de pertes). Cecab a commencé, en 2004 sous la houlette d’un directeur de branche, Christophe Plat (ex-Charal et Prédault), par nettoyer son portefeuille clients des marchés les moins rentables. Depuis hier, le niveau d’abattage commence à baisser. Objectif : tomber de 40 000 à 30 000 têtes/semaine, uniquement en jouant sur les CDD et intérimaires.
Parallèlement Cecab engage de 2004 à 2006 un programme d’investissements de 30 M d’euros dans sa filiale salaisons Aubret (Loire-Atlantique) pour fabriquer dans de meilleures conditions économiques des lardons (13 000 à 14 000 tonnes actuellement) et quitter les seuls premiers prix pour toucher les marchés de MDD. Autre projet pour le pôle viande, l’amélioration du taux d’élaboration de la volaille. Ce métier orienté dinde demeure encore marginal pour le géant du Morbihan (5 % du CA). Cecab a pourtant décidé d’agir. Sa filiale Volaven devrait se voir doter d’ici à 2 ans d’un nouvel outil d’élaboration dans un atelier existant situé, lui, dans le Morbihan.