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Valorial sonde l'innovation dans le Grand Ouest

Le pôle de compétitivité Valorial et le cabinet d'audit financier KPMG viennent de sortir le premier baromètre de l'innovation de l'industrie agroalimentaire dans le Grand Ouest. Une réflexion éclairante sur la dynamique d'un secteur, mais aussi ses attentes.

Dans leur baromètre, Valorial et KPMG ont ciblé 140 entreprises représentatives de la diversité du secteur agroalimentaire. Environ 60 (20 de moins de 50 salariés, 20 de 50 à 249 salariés et 20 de plus de 250 salariés) ont joué le jeu, le temps d'un entretien de deux à trois heures avec des questions semi-ouvertes. Il s'agit d'entreprises de taille moyenne à grande : 43 % d'entre elles réali-sent entre 2 et 49 millions d'euros de chiffre d'affaires, 33 % se situent au-dessus et 77 % exportent. La croissance de leurs activités dépend, selon elles, de trois stimulateurs : la demande étrangère (elles ne voient en France, à moyen terme, qu'une demande en stagnation) ; l'émergence de nouveaux modes de consommation (bio, élaboré, etc.) et l'évolution technologique. En clair, deux des trois stimulateurs peuvent être activés par l'innovation.

Lancé en 2006 par le gouvernement Villepin, le pôle de compétitivité Valorial a accompagné 300 projets d'innovation collaborative en mixant entreprises, scientifiques et centres techniques. L'apparition de la crise économique n'a pas freiné cette création de connaissances. Elle l'a juste modifiée dans son contenu. Ainsi le baromètre Valorial-KPMG a-t-il observé que les deux tiers des entreprises interrogées ont renforcé leurs activités d'innovation durant ces cinq dernières années, et que la même proportion compte suivre la même trajectoire d'ici à 2017.

Les raisons ? Il s'agit pêle-mêle de « nourrir (leur) marque » en différenciant les produits ; « assurer la rentabilité de l'entreprise » ou répondre à une demande croissante de nouveaux produits ou de nouveaux procédés.

Pilotée à 62 % par la direction générale

Si le processus d'innovation démarre souvent pour des motivations assez proches – objectifs de développement commercial pour 43 entreprises, de développement marketing pour 39 –, il ne s'exprime pas partout de la même manière. Le baromètre observe que dans 42 % des entreprises, elle est au cœur de la stratégie globale de l'entreprise alors qu'elle n'est qu'une « brique parmi d'autres au service de la stratégie d'entreprise » pour les autres. L'innovation est pilotée dans 62 % des cas par la direction générale, caractéristique des très petites entreprises alors que dans les grands groupes, l'effort d'innovation est réparti entre plusieurs services.

De ce point de vue, le baromètre constate un lien entre la faible diffusion de l'innovation dans l'entreprise et sa concentration au sommet de l'entreprise. « Le principal facteur d'une innovation réussie repose sur les hommes et les compétences », souligne Jean-Luc Perrot, directeur de Valorial. Les entreprises sentent bien qu'elles doivent s'approprier cet état d'esprit. Et pour cela, elles demandent à Valorial de les aider à évaluer la performance de leur propre innovation.

Mais comment évaluer de l'immatériel ? « Nous voulons développer le concept de ROI pour Return on innovation, pour innover plus, mieux et avec (les autres ndlr) », poursuit Jean-Luc Perrot. Valorial réfléchit à l'idée de mettre sur pied une commission « méthode », aux côtés des commissions thématiques, dans une démarche de progrès. Il s'agirait ici de partager l'expérience des uns et des autres dans leur organisation vers l'innovation. Insuffler cet état d'esprit pourrait même participer du bienêtre des salariés, est persuadé Jean-Luc Perrot. « Les résultats de ce baromètre sont dès à présent en ligne sur notre site Internet pour être partagés par le plus grand nombre. »

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