Unilever est prêt à mettre 12 millions d’euros pour Fralib
En conflit depuis plus de 600 jours pour garder leur site de Fralib à Gémenos dans les Bouches-du-Rhône, les salariés de l’usine d’Unilever ont appris hier que le groupe anglo-néerlandais formulait ses dernières propositions de revitalisation du site. Le groupe s’est dit prêt à mettre sur la table 12 millions d’euros pour soutenir le projet alternatif de reprise du site par certains salariés sous forme de coopérative, projet présenté par courrier au ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg. « Jamais autant de moyens n’ont été mis sur la table pour reconvertir un site et revitaliser le territoire des Bouches-du-Rhône. Unilever a assumé ses responsabilités à tous les niveaux (…). Le débat est donc clos, nous avons fait le maximum », a indiqué hier Bruno Witvoët, président d’Unilever France. Pour autant, ce dernier n’est pas convaincu par la viabilité du projet porté par les salariés, car il nécessiterait notamment la cession de la marque Eléphant (ce que le groupe ne souhaite pas) et la préemption du site par la Communauté urbaine de Marseille (CUM). Il estime que seule la « PME industrielle locale Sibell, qui veut investir 13 millions d’euros et créer 55 emplois, présente le projet de reconversion le plus solide ». Locataire du site de Gémenos, Unilever a dénoncé le bail qui doit prendre fin en septembre.