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Unicor et Arcadie invitent les bouchers en Aveyron

Reçus en Aveyron par la coopérative et l'abatteur, une cinquantaine d'artisans bouchers d’Ile de France pour la plupart ont visité des élevages et l'abattoir de Sainte Radegonde.

«Une rencontre équivalente avait été organisée avec une trentaine de bouchers, l’année dernière, et les résultats avaient été très positifs, confie Eric Lagarde, animateur et responsable qualité de l’association Agneau fermier des Pays d’Oc. Sept nouveaux contrats avaient été signés avec des bouchers dont les ventes ont progressé au cours de l’année. Proposer, sur leurs étals, de nouveaux produits en démarche qualité leur a permis de recruter une nouvelle clientèle ».

Une bonne opération, donc, pour Unicor, première coopérative ovine française, et l’abatteur Arcadie Sud-Ouest, qui remettaient cela, lundi dernier, en recevant une cinquantaine d’artisans bouchers en Aveyron. Objectif : prospecter et fidéliser ces clients potentiels, en renforçant les liens commerciaux et en les rassurant aussi sur la traçabilité des produits, leur mode de production et leur disponibilité tout au long de l’année. Le fait de demander aux éleveurs d’ovins de désaisonnaliser leur production, afin d’obtenir trois agnelages sur deux ans, permet en effet de limiter les périodes creuses.

Au contact des élevages

Venus essentiellement de région parisienne (mais aussi de Nantes, pour certains), les bouchers ont pu visiter l’abattoir et l’atelier de découpe d’Arcadie Sud-Ouest, implanté à Sainte Radegonde, près de Rodez. Ils y ont découvert la chaîne d’abattage et de découpe, et les moyens mis en place pour optimiser le travail et valoriser les carcasses. « Ils ont visité les chambres froides et avaient la possibilité de choisir et de marquer leurs bêtes, comme cela se faisait autrefois, poursuit Eric Lagarde. Ça leur a beaucoup plu. Cela leur permettra de recevoir une livraison personnifiée. Ils devront ensuite “essayer” leurs bêtes dans leur boutique et décider s’ils continueront à commercialiser le produit. »

En fin de journée, après deux visites d’exploitations adhérentes d’Unicor, produisant du veau d’Aveyron et du Ségala label rouge et de l’agneau IGP de l’Aveyron, et une dégustation de viandes aveyronnaises et de vin de Marcillac (AOC), deux bouchers s’étaient déjà engagés formellement pour dix agneaux supplémentaires par semaine.

Production en hausse

Unicor, qui regroupe près de 12 000 adhérents, toutes productions confondues, compte 158 éleveurs de veaux d’Aveyron et du Ségala qui ont commercialisé plus de 2 800 bêtes l’année dernière. La coopérative compte également 205 éleveurs engagés en filières qualité ovines, qui ont produit, en 2007, 22 000 agneaux fermiers du Pays d’Oc (label rouge) et 855 agneaux fermiers de l’Aveyron IGP. Ce SIQO, obtenu en 1996, auparavant porté par le groupement de producteurs Aprovia et l’abatteur Greffeuille, est désormais géré par l’ODG Regal, auquel Unicor et Arcadie ont adhéré. Les deux partenaires proposent ainsi de l’agneau IGP Aveyron depuis janvier 2007. La principale différence entre le label rouge et l’IGP réside dans l’âge d’abattage qui est de 60 à 150 jours pour le label et de 60 à 120 jours maximum pour l’IGP.

En 2008, la production des agneaux sous IGP affiche une hausse de 300 %. Mais le prix payé aux éleveurs (5,55 euros/kg de carcasse en moyenne en 2007, pour un poids moyen de 16,8 kg par agneau) est pour l’instant le même que pour le label rouge. Il est toutefois, lui aussi, en hausse de près de 10 % cette année, par rapport à 2007.

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