Unicopa cherche à résoudre ses difficultés
Le groupe coopératif Unicopa (Morlaix, Finistère) recourt depuis plusieurs mois au comité interministériel des restructurations industrielles pour trouver des solutions à une situation financière tendue, a révélé récemment le site Internet de “Challenges”. La direction du groupe (un peu plus de 1 milliard d’euros de CA, 3000 salariés, 10 000 adhérents) confirme rechercher des actionnaires pour consolider les sociétés industrielles dont elle détient la majorité des parts : la nutrition animale (Nutréa) et la charcuterie salaisons (Brocéliande). Comme l’ensemble des fabricants d’aliments du bétail, Nutréa (1,5 million de tonnes) a beaucoup souffert de la forte volatilité des prix des matières premières en 2008. Brocéliande (52 000 tonnes de salaisons) a aussi perdu de l’argent l’année dernière, sous la pression de prix revus à la baisse. Cet appel aux opérateurs ne concerne pas Entremont Alliance dans lequel Unicopa ne détient que 36,5 % du capital aux côtés de la CNP (groupe Albert Frères). Et ce malgré les pertes enregistrées dans ce secteur. Pour Henri le Gléau, un des vice-présidents d’Unicopa, les difficultés du groupe révèlent un mal plus profond. C’est tout l’élevage français qui souffre “du kidnapping de la marge de tous les maillons par la grande distribution”, accuse-t-il.