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Une nouvelle étape pour la STG « bœuf élevé à l'herbe »

Lors de la remise des prix du mois de l'origine et de la qualité, Michel Barnier a assuré qu'il ne laisserait pas supprimer ce signe européen, derrière lequel les producteurs de bovins allaitants souhaitent se fédérer.

Michel Barnier a donné un petit coup de pouce, mercredi dernier, au projet de spécialité traditionnelle garantie (STG) portant sur des bovins issus du troupeau allaitant européen « élevés à l’herbe ». Lors de la remise des prix du « mois de l’origine et de la qualité », mercredi dernier, le ministre de l’Agriculture a réaffirmé qu’il « ne laisserait pas » démanteler ce signe officiel européen, que la Commission européenne envisageait de supprimer dans son « Livre vert » sur la qualité (lire notre entretien avec le ministre mercredi). Denis Sibille, le président d’Interbev, partenaire de l’opération du « mois de la qualité », a chaleureusement remercié Michel Barnier de son soutien « à l’heure où des doutes sont exprimés sur cette démarche ».

Le parcours complexe de ce vaste projet de reconnaissance de la spécificité de l’élevage allaitant se poursuit donc. Le dossier du « bœuf de tradition élevé à l’herbe » est instruit auprès du ministère britannique de l’Agriculture (Defra). Les producteurs anglais, gallois, écossais, d’Irlande du Nord et de République d’Irlande y sont associés. En France, le dossier a été officiellement mis en consultation publique jeudi 27 novembre, indique Marc Pages, responsable des dossiers qualité à Interbev. Trois autres pays devraient s’associer à la démarche dans les prochaines semaines : l’Allemagne, l’Espagne et la Belgique. Ce ne serait pas pour autant la fin du parcours. Après la validation du dossier dans les Etats-membres, Bruxelles devra ensuite déclencher une consultation publique au niveau européen de six mois.

Cette concorde sur le dossier STG résume l’ambiance très consensuelle qui a présidé à la remise des prix de l’opération de communication « le mois de l’origine et de la qualité ». Signe des temps et d’une meilleure compréhension entre les différents maillons de la chaîne, on n’avait jamais vu autant de distributeurs et de producteurs à la fois dans les murs de l’institut. Michel Barnier, Jérôme Bédier (FCD), Michel Prugue et Denis Sibille (Interbev), tous quatre partenaires de cette première, ont donc remis des prix aux GMS et artisans bouchers ayant réalisé la meilleure animation avec un producteur de filière qualité.

Des distributeurs flattés

Le mois de l’origine et de la qualité avait été inspiré à l’Inao par l’opération de communication sur les mariages de produits sous signes officiels réalisée au moment de la signature du contrat d’objectif de l’institut par Michel Barnier. Cette opération semble bien convenir tant aux distributeurs qu’aux producteurs : « Nous croyons beaucoup aux signes officiels de l’origine et de la qualité, a affirmé Jérôme Bédier, président de la FCD FCD : Fédération des entreprises du commerce et de la distribution. Ces produits représentent des traditions auxquelles les consommateurs sont très attachés. Nous sommes convaincus que nous devons progresser dans cette démarche qui est un excellent outil de segmentation du marché. Ce qui me plaît également c’est une meilleure connaissance des deux univers de la production et de la distribution, mieux se connaître et tirer ensemble dans une même direction : celle de la satisfaction du consommateur. ». De son côté, Michel Barnier a souhaité que cette opération « devienne une tradition » et soit étendue à d’autres filières : fromages, vins, etc.

Rédaction Réussir

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