Une nouvelle cotation laitière et avicole
Depuis mardi, le SNM publie une « cotation nationale laitière et avicole », dont l’objectif est d’aider les entreprises, mais aussi les collectivités, à mesurer les évolutions des prix sur un certain nombre de produits. De fréquence mensuelle, cette cotation (qui sera prochainement publiée dans nos pages) est « une démarche professionnelle » comme l’a annoncé aux Marchés Lionel Koubbi, président de la Fédération nationale du commerce des produits laitiers et avicoles (FNCPLA) depuis le début de l’année. Assez stables durant de nombreuses années, les marchés des produits laitiers ou avicoles ont subitement affiché des évolutions rapides et prononcées au cours des derniers mois, des mouvements difficiles à répercuter une fois les contrats établis. Un outil de mesure est alors apparu comme indispensable pour les grossistes. Il correspond de plus « à une demande de la profession pour pouvoir faire introduire des clauses de révision dans les contrats » signés avec les collectivités. Les prix d’achat des grossistes aux industriels sont transmis par les professionnels au SNM, qui calcule ensuite l’évolution des tarifs.
La plus exhaustive possible
Publiée sous forme d’indice (les moyennes des mois d’avril et mai 2008 donnent la référence de base), la cotation se veut la plus exhaustive possible avec 13 fromages (camembert, emmental, comté), 12 desserts et produits lactés (fromage blanc, yaourt nature), le beurre, la margarine, les laits et œufs, tous très présents dans les marchés de collectivité. La liste est appelée à être révisée, le cas échéant. Dans sa première parution, le SNM constate une forte évolution du prix de l’emmental 100 % râpé (indice 105,17 en juin, soit +5,17 %), tandis que le reblochon suit un chemin inverse (-4,05 % en un mois). De nombreuses collectivités étaient en attente de cet outil selon M. Koubbi, et certaines des plus importantes auraient déjà prévu de prendre en compte les évolutions des prix à venir. Le dernier mot leur revient de toute façon. Car les collectivités ont toute latitude d’inclure ou non une clause de révision dans leurs appels d’offre.