Une charte de qualité pour les cafés
La charte de qualité des cafés et cafés-brasseries a été lancée en grande pompe, le 28 octobre dernier, dans le cadre du congrès de la FNB (Fédération nationale des boissons) à Angers, en présence de Léon Bertrand, ministre délégué au Tourisme. Celui-ci a d’ailleurs annoncé le déblocage d’une enveloppe de 1,7 million d’euros pour accompagner cette nouvelle charte de qualité qui s’inscrit dans le programme qualité-France mis en place par le ministère du Tourisme. « La France est devenue une destination de second choix en matière de tourisme. Seule la qualité des prestations de tous les acteurs de la filière nous permettra de rester dans la compétition », a souligné à cette occasion Léon Bertrand. Alors qu’il y a vingt ans, on ne comptait qu’une vingtaine de destinations touristiques, on en dénombre aujourd’hui plus de 600.
Si l’on ne connaît pas tous les détails de l’attribution de ce nouveau label (mais d’après les premiers éléments fournis, le système paraît particulièrement compliqué), le ministre a annoncé que les premières signatures pourraient intervenir dès le 1er décembre au cours des deuxièmes assises du Tourisme. Selon Michel Veneau, de la direction du Tourisme, 250 établissements pourraient être labellisés d’ici à la fin 2005 (2 000 d’ici trois ou quatre ans).
Brèves de comptoirs
Cette première réunion, qui a duré un peu moins de deux heures, a permis aux uns et aux autres de s’exprimer sur le sujet. Voici quelques extraits d’intervention. André Daguin : « Le bistrot c’est le Parlement du peuple, les vestiaires du sport où les barrières sont abolies ». Sébastien Le Calvez (Gira) : « Le consommateur veut être reconnu. Aujourd’hui, il ne faut plus vendre mais lui donner envie d’acheter». Jean-Marc Edet, cafetier : « Le premier produit que l’on doit vendre, c’est le sourire». Bernard Quartier, président de l’IDCCB : « Lorsque le bistrot est en danger, c’est toute la filière qui est malmenée». Jean-François Girault, le président de la CPIH : « La charte de qualité ne doit pas être une usine à gaz. Tout le monde doit pouvoir accéder à une marche supplémentaire ». Frédéric Boucher (InterbrewDistribution) : « Sans formation, il n’y aura pas de qualité ». Patrick Decarsin (Elidis) : « Les marques doivent aussi participer à la reconquête des consommateurs »…