Un sursis en trompe-l’œil accordé à Gad SAS
Deux mois de prolongement de la période d’observation judiciaire : c’est le sursis accordé le 21 août par le tribunal de commerce de Rennes au groupe d’abattage-découpe de porcs Gad SAS (1700 salariés), en dépôt de bilan depuis le 21 février. Mais le tribunal a donné un rendez-vous plus proche aux parties. Le 18 septembre, tout dossier de reprise ou de continuation devra être présenté au juge. Pour l’heure, il n’y en a que deux d’annoncés : le plan de continuation de l’actionnaire principal (Cecab) qui prévoit la fermeture d’un des deux sites d’abattage (Lampaul-Guimiliau) et la suppression de 930 emplois et un projet encore flou de reprise de ce site sur lequel travaille la communauté de communes de Landivisiau. Il manque au premier des garanties d’abandon de créances (banques, Etat) et l’engagement de Prestor (groupement de producteurs et actionnaire minoritaire de Gad SAS) à continuer d’approvisionner le site de Gad-Josselin. Une réunion se tient à ce sujet ce jeudi au Ciri. Au second dossier, l’approvisionnement semble assuré au travers des engagements de groupements de producteurs finistériens. Mais il lui manque l’essentiel : le montage financier. Le temps presse et dans les rangs des syndicats, on craint que trop d’attentisme ne précipite Gad SAS, endetté à hauteur de 70 millions d’euros, en cessation de paiement et, par voie de conséquence, en liquidation judiciaire.