Un nouvel « horsegate » dans le Sud de la France
Une vaste opération de gendarmerie a été déclenchée tôt ce lundi matin dans onze départements du Sud de la France afin de démanteler un trafic de chevaux ayant transité par des laboratoires de recherche pharmaceutiques ou des centres équestres. Leur viande qui serait impropre à la consommation se serait ensuite retrouvée dans la chaîne alimentaire après falsification ou escamotage des documents vétérinaires. Plusieurs personnes ont été interpellées à Narbonne dont un négociant soupçonné d’être l’organisateur du trafic. Des vétérinaires, des maquignons, un informaticien ont également été auditionnés. La Gendarmerie a perquisitionné plusieurs entreprises ou abattoirs, et entendu responsables ou employés de ces sites, en Languedoc Roussillon, Paca et Midi-Pyrénées. Des recherches ont également été menées dans les locaux de Sanofi, auquel des chevaux auraient été achetés ainsi que dans un abattoir de Girona, en Catalogne. La fraude porterait sur plusieurs centaines d’animaux. L’enquête est menée par les gendarmes de la section des recherches de Montpellier, à la suite d’une dénonciation anonyme reçue à Narbonne. Le parquet de Narbonne s’est depuis dessaisi de l’affaire au profit du pôle de Santé publique de Marseille. Pour sa part, Benoît Hamon a tenu à faire le distinguo avec la précédente affaire de viande de cheval, précisant « il pourrait s’agir là d’un problème sanitaire.»