Un magasin d’un nouveau type pour les viandes
«Du pré à l'assiette », telle est la vision du commerce des Boucheries André. Distributeur de produits carnés (2500 t de viande/an) dans la région lyonnaise avec un réseau de 5 magasins, l'enseigne affiche un nouveau concept beaucoup plus généraliste mais avec l’objectif de créer le circuit le plus direct possible entre le producteur et le consommateur. 5 M€ ont été investis dans la création d'une nouvelle surface de vente implantée à Rillieux-la-pape, en périphérie lyonnaise. Les produits carnés sont toujours prépondérants avec une offre de plus de 3500 références sur 600 m 2 mais ils sont accompagnés de produits frais, ultra-frais, de fruits et légumes, de l'épicerie sèche, de surgelés et même d'un rayon vins.
Comment passer du métier de boucher industriel à celui de distributeur ? Alexandre Baronnier, gérant de l’enseigne explique : « Nous nous sommes associés à deux partenaires locaux qui disposent d’emplacements concédés. Les fruits et légumes (300 m 2) sont fournis et gérés par l’enseigne lyonnaise Grand Frais. Les alcools sont à la charge de la Cave du Val d’Or (75 m 2) qui est en Bourgogne. » Une organisation qui permet aux boucheries André de proposer une offre similaire à celle d’un supermarché alimentaire mais qui est complètement invisible pour le consommateur.
Ce nouveau format démarre en force ! Ouvert depuis septembre, le magasin enregistre de 7200 à 7900 clients par semaine. Sa fréquentation à augmenté de 70 % par rapport à l’ancien point de vente implanté sur la zone. Sur cette lancée, les Boucheries André envisagent de développer le concept. 5 ouvertures sont prévues, sur le département du Rhône, d’ici 2010.
Afin de soutenir cette croissance, le groupe envisage par ailleurs une refonte industrielle qui passera par le regroupement sur un site unique de sa filiale Sodely, spécialisée dans l’abattage et implantée pour l’instant dans le 7 arrondissement de Lyon. Cette opération concernera également Sassolas, sa filiale traiteur située à Corbas et qui assure, pour le groupe, l’intégralité de la fabrication des charcuteries et plats cuisinés. 5 M€ devraient être injectés dans ce projet qui devrait aboutir dans le courant de l’année 2008.
Renforcer la traçabilité des produits
Afin de conjuguer développement et pérennisation de la qualité, le groupe André envisage également d’intégrer sa filière de production bovine. Pour l’instant, l’enseigne travail avec des naisseurs, des éleveurs et des fabricants d’aliments à l’élaboration d’un cahier des charges. L’objectif est de disposer d’un réseau d’une quinzaine d’éleveurs d’ici 1 an.
Au total, les Boucheries André prévoit d’investir plus de 15 M€ à échéance de 3 ans dans ces différents projets. Le groupe réalise aujourd’hui 31 M€ de chiffre d’affaires en progression de 5 % par rapport à l’an passé. Mais pour combien de temps encore ? En effet, le groupe va devoir se séparer de son magasin du IIe arrondissement qui contribue à 30 % de son CA. Des négociations sont en cours avec les pouvoirs publics mais pour l’instant aucune solution n’a été trouvée.