Un difficile arbitrage pour les éleveurs
Lors de sa récente assemblé générale, l’association bretonne Feedstim se penchait également à Rennes sur le métier d’acheteur face à la volatilité des prix. Au-delà du constat, le témoignage de Charles Adenot (coopérative La Paysanne-Le Garun) montre la difficulté de la filière. Un fabricant d’aliments peut arbitrer. Mais comment l’éleveur le peut-il ? Le dirigeant s’interroge donc sur la mise en place de vrais contrats avec les éleveurs pour une vente différée d’aliments, à plusieurs mois par exemple. « L’aliment porc charcutier n’existe pas, contrairement à un blé meunier, sur le marché à terme. Impossible de vendre des formules ouvertes sinon nous ne pouvons pas faire notre métier et arbitrer nos achats. Il faudrait pouvoir déterminer précisément les caractéristiques d’un produit standard, par exemple en énergie, protéines… pour pouvoir honorer le contrat sans risque de défaillance d’une part ou de l’autre ».
Un travail qui semble difficile dans un univers très concurrentiel…