Un deuxième abattoir pour Terres du Sud
Les travaux du nouvel abattoir de la coopérative Terres du Sud et du conserveur périgourdin Espinet ont démarré à St Laurent-sur-Manoire (Dordogne), près de Périgueux, à proximité d’une sortie de l’autoroute Bordeaux-Lyon. Les deux structures ont créé, pour porter le projet, une société commune, la SAS Foie gras St Laurent, dans laquelle la coopérative possède 65 % des parts et le conserveur 35 %. Ce nouvel outil d’abattage et de découpe, construit sur un terrain de 13 000 m_, couvrira 1 000 m 2. « Le volume d’abattage prévu au démarrage est de 500 000 canards gras par an, mais l’outil pourrait monter sans difficulté à 1 million au bout de quelques années, confie Jean-Pierre Cassin, directeur adjoint de Terres du Sud et directeur de l’abattoir. Nous avons cependant pris un engagement, vis à vis de la station d’épuration de Boulazac, sur laquelle nous sommes branchés, de ne pas monter en puissance trop rapidement. »
Terres du Sud, qui possède également l’abattoir Palmigord de Bergerac, qu’il aurait été difficile d’agrandir pour permettre à l’activité de progresser, répartit ainsi son activité géographiquement. Une manière de mieux répondre aux demandes de ses clients. Palmigord abat 1,5 million de canards gras par an et travaillera en exclusivité pour la Truffe Périgourdine, filiale du conserveur Valette, qui a construit sur place une unité de transformation et de conditionnement, aux côtés de l’outil d’abattage et de découpe de la coopérative.
2,3 M Eur investis
Le site de St Laurent-sur-Manoire approvisionnera, pour sa part, les autres clients de Terres du Sud. Au démarrage, la moitié des canards sera destinée à la société Espinet, l’autre moitié à Euralis Gastronomie. « Tous les canards que nous abattons proviennent de la production interne de Terres du Sud, nous travaillons en circuit fermé et uniquement en IGP,précise Jean-Pierre Cassin. Notre objectif n’est pas de concurrencer les autres abattoirs locaux. Si nous recevons des demandes de prestation d’abattage à façon, nous les étudierons, mais nos budgets actuels n’en tiennent absolument pas compte. Concernant d’autres clients potentiels, nous étudierons les débouchés éventuels, lorsque l’activité aura démarré. »
Créé dans le cadre du pôle d’excellence rurale Foie Gras du Périgord, ce nouvel outil bénéficie d’un investissement de 2,3 M€, en partie pris en charge par le Conseil régional d’Aquitaine et le Conseil général de la Dordogne. Il fera travailler quinze personnes à l’ouverture et devrait réaliser environ 1,5 M€ de chiffre d’affaires la première année.