Un coup de pouce à l’engraissement des bovins
« Le plan d’engraissement, annoncé lundi par François Fillon, comporte deux aspects : apporter une solution au blocage des broutards vers l’Italie et mieux adapter les carcasses à la demande du marché », explique Jacques Poulet, directeur du pôle animal de Coop de France. Les coopératives espéraient décrocher 1,6 million d’euros, correspondant à 10 euros/mois pour 20 000 bovins sur une période de 8 mois. Elles obtiennent finalement une enveloppe d’un million d’euros pour leur projet de filière, qui complète les cinq millions accordés pour un plan de repousse.
L’idée est d’encourager la production de Jeunes Bovins, à partir d’animaux devenus trop lourds pour l’Italie. « Les engraisseurs ont du mal à remplir leurs ateliers, compte tenu de la flambée des coûts d’alimentation, signale-t-il. Un coup de pouce est bienvenu. Au passage, on souhaite corriger la tendance à l’alourdissement des carcasses. » Les industriels de l’abattage et de la première transformation préfèrent les JB de 420 kg à ceux de 480. Mais, ils n’appliquent pas pour autant une politique de prix incitative. « Mieux rémunérer les bêtes légères au détriment des plus lourdes constitue un pari risqué, estime Jacques Poulet. Tout le monde doit jouer le jeu. Or, la concurrence est féroce. Les industriels ont peu de marge de manœuvre. Surtout après un premier trimestre 2008 extrêmement difficile. » Des simulations sont en cours pour déterminer les plus-values envisageables dans le cadre d’une tarification incitative. Réponse attendue le 15 avril.