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[Edito] Un cadre pour les produits vegan

Le groupe Casino vend depuis le 3 février les burgers à base de végétaux de la start-up vegan américaine Beyond Meat, dans ses 500 magasins en France. Le burger contient une galette à base de pois, de betterave, d’huile de noix de coco et de fécule de pomme de terre « conçue pour avoir l’apparence, la cuisson et la saveur du bœuf ». Dépourvu de soja, de gluten et d’OGM, sa fabrication produit « 90 % de gaz à effet de serre en moins, réduit de 46 % l’énergie nécessaire, a 99 % d’impact en moins sur les pénuries d’eau et réduit de 93 % l’utilisation des terres », comparée à un steak de bœuf, assure Beyond Meat. Une offre qui s’ajoute aux substituts végétariens de plus en plus nombreux dans les linéaires et sur lesquels la DGCCRF s’est récemment penchée. « Les industriels développent des denrées composées dont la teneur en végétaux est très majoritaire et dont le prix est parfois 2 à 4 fois plus élevé que celui de leurs équivalents d’origine animale », révèle cette enquête. Pour approcher le goût ou la texture des produits « traditionnels », ils sont très transformés et ont fait l’objet de recherches qu’il faut financer, explique la DGCCRF. L’enquête révèle aussi l’usage de dénominations de vente et de présentation susceptibles de tromper le consommateur lors de son achat : ces dénominations puisent dans le registre des produits d’origine animale. Par exemple, « fromages vegan », « filet végétal façon canard », « bacon vegan », « filet de saumon végétal » ou encore « lapin de Pâques en chocolat au lait végétal ». La DGCCRF qui n’avait pas pour mission de sanctionner les établissements visités dans cette enquête a toutefois dressé 2 procès-verbaux pénaux, 18 injonctions et 66 avertissements. Les dénominations faisant référence aux produits laitiers sont déjà interdites, celles ayant trait aux produits carnés le seront prochainement à travers l’adoption d’un texte modifiant la loi Egalim. Ce nouveau marché drainant des millions de dollars d’investissement aura ainsi un cadre en France. Un cadre qui devrait permettre au consommateur d’y voir plus clair et qui protégera les dénominations traditionnelles de produits carnés. Bonne nouvelle !

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